Au Tchad, une manifestation contre la junte militaire au pouvoir et contre la France accusée de soutenir le régime a été organisée samedi à N'Djamena la capitale.
Près de 500 personnes ont répondu à l’appel à manifester de l’opposition par la plateforme Wakit Tamma et ont scandé des slogans hostiles à la junte.
Certains d'entre eux ont accusé la France d'instrumentaliser les militaires tchadiens.
Plus de dix mois après la mort du président Idriss Déby Itno le 20 avril 2021, et la prise de pouvoir immédiate de son fils le général Mahamat Idriss Déby Itno à la tête d’un conseil militaire de transition depuis.
"De quel droit on peut accepter que les Français qui ne sont pas acceptés en Afrique de l'Ouest doivent revenir ici chez nous ? De quel droit ? Personne n'est au courant. S'ils sont aussi forts que ça, ils n'ont qu'à aller faire la guerre en Ukraine." a déclaréAvocksouma Djona, membre de Wakit Tamma.
Malgré la dissolution du Parlement et du gouvernement, la junte a promis un dialogue national inclusif avec des membres de l’opposition et des mouvements rebelles armés. Un dialogue qui n’a toujours pas eu lieu.
"Aujourd'hui si je suis sorti comme les autres Tchadiens, c'est parce que je veux que mon pays soit transformé. Je veux qu'il y ait une transformation dans ce pays sur le plan social, sur le plan économique et sur le plan politique. Sur le plan politique, je veux qu'il y ait un respect de la démocratie. Lorsqu'on parle de la démocratie, il y a la liberté d'expression, il y a l'organisation des élections transparentes et libres." a rétorqué Madjibeye Modeste, un manifestant.
Le conseil militaire de transition du Tchad promet des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois renouvelable une fois. Une promesse qui avait encouragé la France, l’Union européenne et l’Union africaine à soutenir ce régime général.
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