Les obsèques de Jacob Oulanyah, l'ancien président de l'Assemblée nationale, ont lieu ce vendredi dans son village natal de Lalogi dans le district d'Omoro, dans le nord. Oulanyah est mort il y a trois semaines aux États-Unis après une longue maladie. La cause de son décès reste inconnue, mais elle a fait l'objet de nombreuses spéculations. La thèse de l'empoisonnement a même été évoquée. Cet homme de 57 ans a joué un rôle-clé dans la vie politique ougandaise et fut un ardent partisan de la paix dans le nord de l'Ouganda.
Depuis vendredi dernier, tout l'Ouganda pleure la mort de Jacob Oulanyah, considéré comme un homme de réconciliation.
Mercredi, le président Yoweri Museveni lui a rendu un vibrant hommage, félicitant son « travail bien fait » en réconciliant le nord de l'Ouganda, après des années de conflit.
Des paroles réitérées jeudi 7 avril par son secrétaire général, Richard Todwong, lors d'une réunion des chefs des districts du Nord. « Cette assemblée que Jacob a réunie, ici, devant sa maison, en sa présence, est une assemblée qui devrait unir notre région. Les mots qu'il nous a laissés sont ceux de l'unité ; et en effet, monsieur le président, j'en vois la preuve. »
Une telle réunion ne s'était jamais produite auparavant. Néanmoins, cette unité régionale affichée n'empêche pas les rumeurs sur les circonstances de sa mort.
Norbert Mao, ami et ancien candidat à la présidentielle, était à son chevet aux États-Unis. « Quatre personnes m'ont dit que le défunt président du Parlement leur avait dit qu'il avait été empoisonné. Je suis l'un de ses amis les plus proches, il ne m'a jamais rien dit de la sorte. C'était une personne très appréciée. Il avait gravi de nombreux échelons de la vie politique ougandaise. Mourir ainsi à l'étranger est source de grande tristesse pour nous. »
Cette semaine, et comme pour éteindre la polémique, la ministre de la Santé a déclaré qu'Oulanya était mort des suites d'un cancer.
RFI
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