Pour la première fois, le groupe jihadiste des shebabs somaliens ont mené une attaque de grande envergure à l'intérieur du territoire éthiopien. Les autorités locales ont confirmé cette attaque ce weekend, affirmant que les assaillants avaient été « complètement détruits ».
Maintenant que la poussière est retombée, on en sait un peu plus sur les durs combats qui ont eu lieu dans la lointaine région Somali, au nord-est de l'Éthiopie, pendant plusieurs jours. Le porte-parole de l'État a déclaré samedi dans un communiqué qu'un groupe de combattants jihadistes avait pénétré dans son territoire depuis la Somalie mardi dernier et qu'après trois jours de traque, il avait « été encerclé dans une sous-localité appelée Hulhul et complètement détruit ».
Il a évoqué plus d'une centaine de morts du côté de l'ennemi et treize véhicules saisis. L'incursion aurait visé à traverser la localité d'El-Kere, à plus de 100 kilomètres de la frontière avec la Somalie, selon la même source. Cette opération avait été précédée par l'attaque, jeudi dernier, de plusieurs bases des forces spéciales éthiopiennes sécurisant la frontière. Les autorités locales avaient alors estimé les forces jihadistes à plusieurs centaines de combattants et une vingtaine de véhicules.
Pas de bilan
Dimanche, le gouverneur de l'État Somali de l'Éthiopie a accueilli triomphalement ses forces spéciales. Les rares informations provenant de la zone de combats font état de victimes du côté des soldats éthiopiens, mais aucun bilan n'a été communiqué.
C'est la première fois que les shebabs pénètrent en Éthiopie. Leurs attaques hors du territoire somalien jusque-là visaient plutôt le Kenya, comme le centre commercial de Westgate en 2013 ou l'université de Garissa en 2015.
RFI
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