Le président burundais Pierre Nkurunziza a donné à la justice de son pays un délai d'une semaine pour identifier les responsables de l'assassinat du général Adolphe Nshimirimana.
Le chef de l’Etat a aussi lancé un appel au calme, à l’endroit de ses compatriotes.
Le général Nshimirimana, ancien chef du Service national de renseignements (SNR), a été tué d’un tir de roquette, par des hommes en uniforme, ce dimanche matin, à Bujumbura, la capitale du pays.
Selon certaines sources sécuritaires régionales, il a dirigé la contre-offensive du régime sur les auteurs de la tentative de coup d’Etat de mai dernier.
"Le numéro 2 du régime"
Le général Nshimirimana était considéré comme l’un des piliers du régime. Il était conseiller du président Nkurunziza depuis 2014, après avoir passé 10 ans à la tête du SNR.
Beaucoup craignent que son assassinat aggrave les violences qui ont coûté la vie à des dizaines de Burundais, depuis l’annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, en avril dernier.
"On peut s'attendre à une réponse musclée du régime. (…) Le message envoyé avec cet assassinat est directement adressé au président Nkurunziza", a expliqué à BBC Afrique le directeur pour l'Afrique centrale de l'ONG International Crisis Group (ICG), Thierry Vircoulon.
"Adolphe Nshimirimana était le numéro 2 du régime, pas officiellement, mais officieusement. C’est un coup très dur qui est porté au pouvoir burundais, avec cet assassinat", a-t-il souligné.
Thierry Vircoulon estime que le général "a été l’artisan de la mobilisation des soutiens à la candidature de Nkurunziza à un troisième mandat".
Avec BBC
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