Deux des 17 otages nord-américains enlevés à la mi-octobre par un gang en périphérie de la capitale haïtienne ont été libérés, a annoncé dimanche l'église américaine à laquelle les missionnaires et leurs proches appartiennent.

Parmi les otages américains figure un citoyen canadien, mais on ignore pour le moment l'identité de ceux qui ont obtenu leur libération.

Nous ne pouvons pas fournir ou confirmer le nom des personnes libérées, les raisons de leur libération, leur provenance ou leur emplacement actuel», a déclaré l'organisation religieuse Christian Aid Ministries dans un communiqué publié sur son site web.

L'organisme précise cependant qu'elle est en mesure d'indiquer que les deux otages qui ont été libérés sont sains et saufs, ont bon moral et sont pris en charge».

Le groupe de missionnaires et des membres de leurs familles, dont font partie cinq enfants, ont été enlevés le 16 octobre dernier à Ganthier, une petite ville à une trentaine de kilomètres à l'est de Port-au-Prince. Ils venaient de visiter le chantier de construction d’un orphelinat.

Les ravisseurs, une bande criminelle appelée 400 Mawozo, ont exigé une rançon de 17 millions de dollars américains pour leur libération.

On ignore si de l'argent leur a été versé jusqu'à maintenant. Mais cinq jours après l'enlèvement, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, le chef du gang, Wilson Joseph, avait menacé d'exécuter les otages s’il n’obtenait pas ce dont [il a] besoin».

Il y a près d'un an, la police haïtienne a publié un avis de recherche à propos de Wilson Joseph, qui est accusé de meurtre, tentative de meurtre, enlèvement, vol de voiture et détournement de camions transportant des marchandises.

Haïti est aux prises avec une vague d’enlèvements perpétrés par des groupes organisés.

Plus de 600 cas d'enlèvements ont été recensés de janvier à septembre dans le pays, selon le Centre d'analyse et de recherche en droits de la personne basé à Port-au-Prince.

Radio Canada