Le Festival ‘‘alimentere’’ lancé le jeudi 3 novembre dernier à la Délégation Wallonie Bruxelles de Kinshasa s’est clôturé le samedi 5 novembre dernier. Projection des films, conférences,… ont été au programme de ces assises de trois jours. Une occasion pour les Organisations de la Société Civile (OSC) ainsi que toute la population de s’imprégner du potentiel agricole de la RD. Congo, gage d’un développement durable, si jamais une attention particulière lui était accordée.
Le Centre Agronomique et Vétérinaire Tropicale de Kinshasa (CAVTK) a développé une série d’expertises dans les domaines agricole et vétérinaire. Objectif ? Appuyer la production agricole et aider à la sécurité alimentaire en RDC. Selon Lyna Mukwa qui l’a présenté au public, plusieurs expertises y sont développées notamment, en phytopathologie, fondée essentiellement sur la lutte et la gestion des maladies des plantes. Ce qui se fait à travers une clinique qui a pour spécialité, un service de diagnostic ouvert à tout le monde. Pour cette cause, elle invite tout le monde à consulter ce centre en cas de problème dans un champ ou un jardin.
Au-delà de cette institution, il a mis en place une expertise en termes de production d’insectes comestibles en laboratoire. Cela, en vue de permettre aux entreprises de s’approprier cette technologie qui est, en réalité, un acquis d’une recherche scientifique dont la seule obligation consiste en une vulgarisation tous azimuts. Toujours est-il que des personnes qui veulent investir dans un des secteurs peuvent s’approprier ladite technologie pour créer une activité commerciale. A part cela, il y a le pôle d’expertise en économie agricole qui est dédié à la gestion des exploitations agricoles. Cela, pour aider les agriculteurs ou éleveurs à améliorer leur production par la bonne gestion de l’exploitation. De manière global, le CAVTK détient cinq pools d’expertises spécialement, la phytopathologie, la santé animale avec toutes les activités de vaccination animale, l’économie rurale, la nutrition animale, en utilisant des moyens qui ne sont pas conventionnels.
Pour l’instant, le travail s’effectue partout en RDC mais le siège est basé à Kinshasa. L’idée en mettant en place cette structure consiste à faire en sorte que l’Etat s’approprie des acquis de la recherche effectuée en partenariat avec les institutions étrangères, mais qui nécessitent une valorisation pour assister davantage les bénéficiaires. ‘’Nous sommes à la recherche des moyens pour améliorer ce que nous faisons, puisqu’il y a une grosse demande et un grand potentiel’’ a conclu Lyna Mukwa.
Partenariat belge
Le potentiel agricole du Congo est énorme, mais très peu exploité, entendu que seulement 10 % de terres arables sont exploitées. Jérôme Le Roux, attaché économique et commercial des trois régions belges a basé son speech sur les partenariats belgo-congolais dans l’agro-alimentaire. Il était question de voir comment transformer ce potentiel congolais en richesse réelle et durable. Pour cela, il a pris pour exemple, des sociétés intéressantes en Luxembourg ou en Belgique qui, avec des firmes congolaises, ont créé une activité agricole sur toute la chaîne de valeur, que ce soit en amont de la filière, génétique des plantes et animal. Cet exercice permet de comprendre comment développer des espèces résistantes aux maladies et plus productives ainsi que le partenariat au niveau de la formation des centres de recherche. C’est le cas des plantes médicinales, spécimen d’un chercheur qui avait découvert deux nouvelles espèces de café, naturellement de café, près de Kisangani en 2010.
En plus, il a fait allusion à la transformation des viandes, boucherie, charcuterie, des épices et la commercialisation. Car, il est important de savoir comment mieux organiser la commercialisation des produits agroalimentaires entre l’hinterland, la campagne et une ville telle que Kinshasa. Ce qui implique des questions connexes à l’agriculture, qui sont essentielles telle que l’emballage, le marketing, le transport et la logistique.
En outre, il a soulevé la problématique de haute valeur ajoutée, qui parfois pourraient constituer une source de revenue importante, étant donné leur spécialité et le fait d’être utilisées en Europe par certains restaurants.
Aide au développement de Wallonie Bruxelles
La délégation Wallonie Bruxelles est une Représentation diplomatique du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. A cet effet, elle comprend la communauté française de Belgique, la région Wallone, ainsi que la Commission Communautaire Française de la Région Bruxelles Capitale (COCOF).
Selon Austin Emeka qui l’a annoncé, elle est lancée en Wallonie sur le site de WBI, tandis qu’en RDC, c’est à travers le Secrétariat Général à la Coopération Internationale. Et, les deux parties sont définies dans une orientation stratégique, selon chaque stratégie-pays. Mais, au cours de l’exécution, il est prévu deux périodes d’évaluation, à mi-parcours et en finale. Pour être éligible, il faut remplir deux principales conditions, entre autres, être une institution congolaise ayant un partenaire en Wallonie ou en Fédération Wallonie Bruxelles. Au-delà de cela, ce sont des projets sélectionnés sur base d’un appel à projet lancé par les deux parties.
De ce fait, elle intervient dans 19 projets touchant quatre secteurs notamment, l’éducation et la formation professionnelle ; l’agroalimentaire et développement économique ; la culture ainsi que la gouvernance.
Pour la coopération indirecte, elle s’articule autour de programmes exécutés en faveur des pays en développement dont le but consiste à relever les défis de la pauvreté.
Pour y accéder, il faut se conformer à certaines conditionnalités telles que, saisir l’appel à projet souvent publié sur le site de WBI. A cet effet, il est nécessaire d’être une ONG, une école, ASBL ou université mais de droit congolais ; avoir un partenaire homologue en Wallonie ; concevoir un projet commun dont l’exécution se fera dans le pays du Sud.
Judith Asina / la prospérité
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