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Au moins 36 personnes ont été tuées, mercredi soir, lors d’une attaque contre un village de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) par des rebelles des Forces démocratiques alliés (ADF), ont indiqué les autorités jeudi dans la matinée.

Le village de Mukondi dans le territoire de Beni a été « attaqué et complètement incendié », mercredi soir, par des rebelles ADF, a indiqué dans une déclaration aux médias Carly Nzanzu, gouverneur civil de la province du Nord - Kivu placée sous état de siège depuis deux ans et gouvernée par des officiers de l’armée et de la police.

Il a livré un bilan de « 36 personnes massacrées », sans compter de nombreux blessés alors que se poursuivait encore dans la matinée la recherche des corps dans la bourgade.

« Il est urgent de déployer des positions militaires dans les localités de Lisasa et Pabuka » comprises entre les villes de Beni et Butembo, a-t-il plaidé. L’armée qui gouverne la province n’a pas immédiatement commenté cet incident sécuritaire, mais son porte-parole dans la région, le capitaine Anthony Mwalushay, a déclaré à Anadolu que l’information était « vraie », sans fournir plus de détails.

Jason Vusara, un responsable de la Croix - Rouge dans la région a livré un bilan d’une quarantaine de morts « dont certains après avoir été massacrés, ont ensuite été calcinés dans l’incendie ».

Un responsable local de la société civile, sous couvert d’anonymat, a fait état de 44 morts, sans fournir plus de détails.

A la base des rebelles ougandais opposés au régime de Kampala, les ADF sont actifs dans l’Est congolais depuis près de 30 ans sans revendication politique en terre congolaise où ils sont accusés de massacres depuis 2014 sur des civils congolais. Les ADF sont présentés par Daech comme sa branche en Afrique centrale (Iscap). L'armée ougandaise a lancé une opération conjointe avec les militaires congolais contre les ADF depuis fin novembre 2021.