Le correspondant de Jeune Afrique et Reuters à Kinshasa, qui travaille aussi pour le média congolais Actualité.CD, a été condamné pour avoir « fabriqué et distribué » un faux document incriminant les renseignements militaires dans la mort de l'opposant Chérubin Okende, en juillet dernier. Stanis Bujakera a déjà purgé cette peine de six mois de prison. Il est donc libérable, dès ce mardi.
Le journaliste sera éligible à quitter la prison de Makala dès ce mardi 19 mars, après le paiement de l'amende et des frais de justice.
Ce lundi soir, les juges ont reconnu Stanis Bujakera coupable de toutes les infractions, soit six délits qui lui étaient reprochés. Ils ont donc appliqué la peine la plus sévère, six mois de servitude pénale accompagnés d'une amende d'un million de francs congolais, équivalant à environ 400 dollars. Le parquet avait requis une peine bien plus lourde, à savoir vingt ans de prison.
Les avocats de la défense, mécontents du verdict, ont annoncé leur intention de faire appel, tout comme la défense du journaliste qui se dit insatisfaite du jugement.
Plus tôt dans la journée, les organisations professionnelles de la presse se sont réunies lors d'une conférence pour appeler à la mobilisation des médias réclamant, à l'unisson, l'acquittement du journaliste.
Elles ont aussi exprimé leur inquiétude face à ce qu'elles perçoivent comme une menace pour la liberté de presse, critiquant l'usage de cette condamnation comme un avertissement adressé à l'ensemble de la profession journalistique en RDC.
rfi
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