La République Démocratique du Congo est parmi les pays africains désireux de briguer un poste au sein du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Cependant, au pays, cette démarche de Kinshasa est critiquée par des ONG de défense des droits de l'homme et des partis politiques de l'opposition, qui estiment que la RDC, sous Félix Tshisekedi, s'est distinguée par de graves violations des droits de l'homme.
Dans une déclaration politique conjointe, Ensemble, LGD, MLP, Piste-E et MPCR, formations politiques de l'opposition, exhortent les Nations Unies et les partenaires internationaux à rejeter la candidature de la RDC au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, tant que « des abus persisteront ».
Pour ces partis, le régime de Tshisekedi représente un « danger permanent » et est responsable de violations des droits et libertés des citoyens.
« Nous alertons tous les pays amis du Congo au sein de l'Union africaine et de la communauté internationale sur le danger permanent que représente le régime Tshisekedi, qui viole les droits et libertés des citoyens dans une démocratie constitutionnelle. À cet égard, nous exhortons les Nations Unies et les partenaires internationaux à rejeter la candidature de la RDC au Conseil des droits de l'homme tant que ces abus persisteront », ont-ils déclaré le mardi 24 septembre.
Le premier à lancer cet appel au rejet de la candidature de la RDC au Conseil des droits de l'homme de l'ONU est la fondation Bill Clinton. Quelques heures après l'arrivée du président de la République à New York, où il participe à la 79e session de l'Assemblée générale des chefs d'État et de gouvernement des Nations Unies, cette organisation a publié un communiqué affirmant que « la RDC ne satisfait pas aux conditions requises pour prétendre à une telle responsabilité internationale ». Elle a également appelé à la mobilisation des ONG de défense des droits de l'homme pour bloquer cette candidature, affirmant détenir des preuves claires de violations constitutionnelles en matière de droits de l'homme en RDC.
Le vote pour ce poste à l'ONU est prévu en juin 2025. Le gouvernement congolais, qui tient mordicus à cette candidature, envisage déjà la mise en place d'une Task Force chargée de la stratégie de plaidoyer et de lobbying auprès des autres États membres des Nations Unies. Cette demande a été formulée par la vice-première ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, lors de la huitième réunion du Conseil des ministres tenue le 9 août dernier
Samyr Lukombo / actualite.cd
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