Le calme est progressivement revenu à Walikale-centre, dans le Nord-Kivu où les FARDC sont redéployées, depuis trois jours. Néanmoins, les conséquences du conflit dans la région continuent de se faire sentir, notamment dans la commune rurale de Lubutu, à environ 200 km de là.
Dans la localité de Lubutu, rien qu'entre le 14 et le 25 mars, les autorités locales y ont enregistré l’arrivée de près de 12 500 personnes déplacées, soit 2 500 ménages. À cela s’ajoutent les 8 400 personnes déjà arrivées, depuis janvier, fuyant de manière préventive les violences.
Même l’hôpital général de Lubutu est débordé. Plus de 200 déplacés y dorment, certains à même le sol. Le nombre de cas de paludisme et de maladies diarrhéiques est en hausse. Sur place, la société civile lance un cri d’alarme.
« Aucune assistance »
Joint par RFI, Mutoro Mumbere Jean-Pierre, président de la Société civile de Lubutu lance un urgent appel : « La situation sur le terrain reste totalement critique. Les déplacés en provenance de ce territoire, passent leurs nuits chez les familles d’accueil, églises, écoles et maisons abandonnées. Jusqu'à présent, aucune assistance n'a été fournie à ces populations vulnérables, parmi lesquelles figure un grand nombre d'enfants et de femmes dont des femmes enceintes, des femmes allaitantes, les enfants qui ont abandonné les études et les survivantes, les femmes violées. La Société civile de Maniema, antenne de Lubutu, sollicite au gouvernement congolais et ses partenaires humanitaires de nous venir en aide en vivres et non vivres et, dans le domaine médical, de nous assister en surveillance épidémiologique. »
rfi
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