Tous ceux qui s’impatientaient à cause du retard pris dans la publication du premier gouvernement de l’Union sacrée de la Nation ont eu un apaisement le 12 avril 2021, à la sortie de l’équipe Sama Lukonde, composé de 56 ministres surnommés « guerriers ». Une allusion faite par le Premier ministre pour souligner l’endurance dont ils doivent faire montre devant l’immensité de la tâche qui les attend pour reconstruire le pays détruit par 18 ans du régime de Kabila.
Après la requalification de la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale et au Senat, dans le cadre de la vision du Chef de l’Etat pour gérer autrement le pays en mettant un accent sur le mot d’ordre : « Le Peuple d’abord », pratiquement tous les élus du peuple ayant adhéré à cette nouvelle vision du Président de la République ont affirmé mettre l’intérêt de la Patrie et de la population avant toutes autres considérations égoïstes.
En plus, aucun leader politique ou parlementaire n’a affirmé avoir adhéré à l’Union sacrée de la Nation pour rafler des postes des responsabilités, fussent-elles ministérielles ; surtout que l’initiateur de la vision à souligné qu’on pouvait servir le pays partout où l’on se retrouvent, particulièrement au Parlement. C’est ainsi que pendant cette reconversion de parlementaires et des leaders non parlementaires, tout le monde n’avait qu’un seul discours consistant à soutenir de façon ferme la vision du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
L’égoïsme, la province d’origine et la tribu hissés au détriment de la Nation
Mais immédiatement au lendemain de la divulgation de noms des personnes composant la nouvelle équipe gouvernementale, des remous suspects et des déclarations ont été observés au sein des certains regroupements ou associations politiques, régionales, voire tribales. Vite, les professions de foi initiales ont été oubliées et les ambitions égoïstes ont refait surface, particulièrement parmi les députés qui se qualifient de « révolutionnaire » pour avoir contribuer à la déchéance de l’ancien bureau de l’Assemblée nationale dirigé par Mme Jeanine Mabunda. Ils sont plus de 130 et réclament d’être récompensés pour avoir fait leur travail pour lequel ils ont été envoyés au Parlement par le Peuple.
En outre, certaines associations régionales, provinciales ou tribales – instrumentalisées par des politiciens à la recherches des postes pour leurs familles à tous les niveaux de la gestion de l’Etat – se sont mises à donner de la voix et à dénier la représentation nationale du gouvernement. Tout simplement parce qu’eux-mêmes n’y était pas repris ou encore par l’instigation des certaines officines politiques bien connues. A titre d’exemple, on a suivi dans certains médias des déclarations des personnes affirmant parler au nom des populations du grand Equateur, du Kongo central, du grand Kasaï, du grand Bandundu (Maï Ndombe, Kwango,…) du Nord-Kivu, de la grande Province orientale ou encore d’une tribu. et montrant que leurs provinces, regroupements politiques ou tribus n’étaient pas représentés.
Actuellement, la population congolaise est estimé à environ 80 millions d’âmes ; et la RDC regorge plus de 200 tribus. Chaque congolais a sa tribu et est issu d’une province déterminée. En suivant cette option, le Premier ministre et le Chef de l’Etat se devaient de publier une équipe de 80 millions de ministères où chacun aura un poste ? Impossible. Chaque Congolais doit apprendre à magnifier la Nation, la Patrie au détriment des ethnies, des tribus. C’est là le prix de l’Unité nationale. Surtout au niveau du Parlement.
RSK/ Le phare
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