La Présidence, le gouvernement et le Parlement ont effectué des dépassements budgétaires "criants", relèvent les conclusions des travaux de la commission ECOFIN sur la loi portant redditions des compte de l’exercice 2020.
Et ce rapport de la commission ECOFIN sur les projets de lois de reddition des comptes 2020 et de finances rectificatives, exercice 2021 a été adopté vendredi 3 décembre lors de la plénière qui s’est tenue au Palais du peuple à Kinshasa.
L’exécution de la loi des Finances 2020 s’est donc soldée par un déficit de 7,84% par rapport aux prévisions.
D’après ce rapport de l’ECOFIN, voté à environ 6 milliards USD en recettes comme en dépenses, le budget 2020 a été exécuté a un taux de 97% de recettes mobilisées alors que les dépenses sont allées jusqu’à 107,14% par rapport aux prévisions.
Au regard de ce constat, la commission a noté que les résultats déficitaires d’exécution du budget 2020 montrent que le gouvernement n’a pas observé l’orthodoxie dans la gestion des finances publiques. Il a été relevé un recours quasi-systématique aux dépassements budgétaires sans référence aux dispositions légales en la matière.
C’est ce qui amène d’ailleurs la Cour des comptes à émettre des doutes quant à la transparence dans la gouvernance ainsi que la sincérité des comptes publics.
La commission a résolu de renforcer le contrôle parlementaire, notamment le contrôle trimestriel systématique de l’exécution du budget de l’année 2022 qui commence.
Elle recommande par ailleurs au gouvernement, de renforcer le mécanisme de lutte contre la fraude douanière, fiscale et administrative pour réduire les moins-values qui résultent du coulage des recettes de l’Etat.
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