Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican
Le groupe militaire M23 est né à la suite de la guerre du Kivu de 2004 à 2009. Il est composé d’anciens rebelles réintégrés dans l’armée congolaise, qui se sont mutinés en avril 2012 car ils estimaient que le gouvernement congolais ne respectait pas les accords du 23 mars 2009 pour mettre fin à la guerre du Kivu. Les membres du M23 accusent le pouvoir congolais de marginaliser leur minorité ethnique, les Tutsis.
En juin 2012, un rapport clef des Nations unies révélait que le groupe M23 avait été créé puis commandé par le Rwanda. L'année suivante, sous la pression internationale, le Rwanda abandonnait officiellement son soutien au groupe militaire. Mais alors que celui-ci remonte en puissance, la question se pose à nouveau et de nombreuses voix dénoncent la main de Kigali derrière cette résurgence des combats.
D'où viennent les armes ?
La nouvelle crise congolo-rwandaise était au menu de discussions dimanche 5 juin entre Félix Tshisekedi et son homologue et voisin congolais Denis Sassou Nguesso dans le fief de celui-ci à Oyo, à quelque 400 km au nord de Brazzaville. Le président de la République Démocratique du Congo a affirmé n'avoir «aucun doute» sur le soutien du Rwanda à une rébellion venue «agresser» son pays, tout en répétant son souhait d'entretenir des relations apaisées avec ses voisins. Le président congolais a rappelé que ces rebelles avaient été vaincus, «totalement défaits», en 2013 par l'armée congolaise et «leur arsenal confisqué». «Si aujourd'hui ils ont repris du poil de la bête, ça veut dire qu'ils sont partis de quelque part, (ont été) armés par quelque part», a-t-il conclu.
Quels sont les liens entre le M23 et le Rwanda ? La réponse d’Onesphore Sematumba, analyste à International Crisis Group, spécialiste de la RDC et de la région des Grands Lacs :
Vatican News
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