Les discussions de Nairobi entre le gouvernement congolais et les groupes armés n’ont pas pu s’achever ce lundi 5 décembre. Les représentants des groupes armés ont décidé de quitter les lieux avant la séance plénière qui devait permettre d’adopter les conclusions de ces rencontres. En cause, des problèmes d’organisation critiqués par le facilitateur Uhuru Kenyatta.
En fin d’après-midi, la plupart des représentants des groupes armés présents se sont levés et ont tout simplement quitté les jardins de l’hôtel Safari Park où se tenaient les discussions. Depuis plusieurs heures déjà, ils avaient sorti leurs chaises sur la pelouse pour exprimer leur mécontentement.
L'organisation fustigée par Uhuru Kenyatta
La plupart refusaient même de parler à la presse, certains, en privé, se plaignant que leurs voix n’avaient pas été suffisamment écoutées et d’autres de ne pas avoir reçu suffisamment d’argent pour les dédommager pour leur présence et leur déplacement.
Une demi-heure plus tard, visiblement très énervé, Uhuru Kenyatta, le facilitateur de la Communauté est-africaine (EAC) pour ce processus, s’est livré à un véritable « plaidoyer contre les organisateurs » de la réunion, mais sans les nommer et sans plus de précisions. Devant les délégués encore présents, il a accusé ces « organisateurs » de ne pas avoir débloqué l’argent pourtant prévu pour ces défraiements : « Je veux dire aux amis chargés d’organiser cette rencontre : je sais que nous avons des fonds suffisants, car je faisais partie de ceux qui ont recherché ces fonds. Cet argent n’est pas le leur. C’est de l’argent qui doit servir à faire revenir la paix au Congo ».
Plusieurs participants ont expliqué avoir reçu 350 dollars, mais estiment que ce n’est pas suffisant. Uhuru Kenyatta a donc reporté de fait la clôture et donné rendez-vous aux participants ce mardi à 10 heures pour reprendre les travaux où ils ont été laissés, à condition que d’ici là le blocage puisse être levé.
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