À l’impossible nul n’est tenu, dit-on. Les Kinois sont, du jour au jour, contraints à braver des embouteillages monstre pendant les heures de pointes (matin, midi et soir).
Sur plusieurs principales artères de Kinshasa, l’on observe des chaines des véhicules qui avancent à pas de tortue collés pare-choc contre pare-choc.
Depuis le lancement, par le chef de l’État, du Programme d’urgence de 100 jours, la capitale congolaise s’est transformée en un vaste chantier dont le plus connu reste la construction des sauts-de-moutons, laquelle a fait couler beaucoup d’encre et de salive en République démocratique du Congo. Ces chantiers interminables ont bouleversé, au quotidien, la mobilité des Kinoises et Kinois.
Absence totale de l’autorité de l’État ?
Un constat amer s’observe dès les premières heures du matin. Transports public et privé, tous s’inclinent impuissamment devant les embouteillages sans merci à Kinshasa. Cette précaire situation est également due au délabrement très avancé des artères, à l’absence des routes secondaires, au non-respect du code de la route, à l’incompétence de certains agents de la police de circulation routière ainsi que à l’absence des feux de signalisation pour réglementer la circulation des véhicules.
Certains conducteurs évoquent le manque de recyclage des chauffeurs. Ils estiment que nombreux sont ceux n’ayant pas été suffisamment formés à conduire.
« La plupart des chauffeurs de transport en commun, entre autres, les Mercedes 207, les Toyota « Ketchs » et Toyota Hiace, sont des receveurs recrutés et formés par circonstance. D’un côté, la plupart d’entre eux sont irresponsables et incompétents, et ne sont pas mature et conscients pour respecter les codes de la route ; et de l’autre, la Police de circulation routière (PCR) devrait renforcer les mesures de sécurité et non se limiter qu’au contrôle des documents de bord», a déclaré un conducteur sous couvert d’anonymat.
A qui la faute ?
Toutes les artères de Kinshasa fréquemment empruntées par les automobilistes laissent pleinement à désirer. Alors que les usagers de la route s’acquittent dûment de leur impôt et taxe, les services habiletés à entretenir les routes sont totalement absents. Conséquence : des nids- de-poule qui se créent dans différentes artères de Kinshasa, rendent ces tronçons routiers impraticables et inaccessibles.
Sur le Boulevard du 30 Juin, précisément entre le tronçon Gare centrale – Magasin Kintambo, les embouteillages sont consécutifs au mauvais stationnement qui s’y observe sans inquiétude aucune. Cela, notamment au niveau de l’école Aurore, Utexafrica (Show Buzz), DGM, Sonas et Kin Mart.
De Magasin Kintambo à Kinsuka/Mbudi ou Magasin Kintambo – Ma Campagne ou encore Magasin Kintambo - DGC, le mauvais état ainsi que l’étroitesse des artères seraient les principales causes des embouteillages. Cela arrive lorsqu’un véhicule y tombe en panne.
Les usagers de l’avenue de la Libération (ex-24 novembre) crient au non-respect du code de la route et du mauvais stationnement. Ceux qui empruntent le Boulevard Triomphal en passant par Sendwe pour atteindre le Boulevard Lumumba, se plaignent des tracasseries policières et de l’absence des agents qualifiés à réguler la circulation.
Le tronçon compris entre le Pont Matete et Kingasani sur le Boulevard Lumumba, principale voie d’entrée-sortie pour l’aéroport International de N’djili, reste le domaine des embouteillages causés par les sauts-de-moutons en construction.
Généralement, les automobilistes mettent deux à trois heures de route pour atteindre leur destination.
D’après certains conducteurs, les bouchons à Kinshasa sont également causés par des autorités politico-administratives qui empruntent les voies à sens contraire. Ils dénoncent aussi des agents de la PCR qui se font graisser les pattes. D’ailleurs, à l’approche de chaque point où ils sont commis, chaque chauffeur est tenu à la prudence : bloquer les portières, fermer hermétiquement les vitres quelle que soit la chaleur, ne regarder que droit dans sa direction pour éviter tout croisement de regard avec les agents de la PCR.
Tout compte fait, la balle est dans le camp des autorités de la Police de circulation routière (PCR) et de celles de la ville de Kinshasa qui, jusqu’à preuve du contraire, sont contraintes à trouver des solutions durables à cette situation qui se généralise et inquiète de plus en plus la population kinoise.
François Kitoko / Le potentiel
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