Selon la même source, ces éleveurs étrangers sont plus visibles dans les groupements, Kpekpere, Afu et Ngbandi (le long de la rivière Kibali) situés respectivement à plus au moins 75, 90 et 105 kilomètres au sud de ce territoire.

Information que confirme le chef de la localité Mangese (Libombi) qui parle d’une unième présence dans sa localité de ces éleveurs qui occupent le long de la rivière Kibali et ne cessent d’insécuriser et de menacer la population à leur passage.

“Il y a quelques temps, nous n’avions plus enregistré la présence de ces éleveurs entrangers. Mais à notre grande surprise, nous constatons leur unième présence. Ils sont très dangereux, ils agressent les gens et leurs bêtes ravagent les champs de nos concitoyens. Je viens de recevoir ses victimes dans mon domicile. Nous ne savons pas jusqu’à quand cette situation trouvera solution”, a fait savoir, Freddy Tingba, chef de la localité Mangese (Libombi).

Pour sa part, le chef de la chefferie de Malingindo, Jean-Marie Dika Muke, s’inquiète du fait que ces éleveurs étrangers armés envahissent également la chefferie Malingindo où 4 groupements sur 7 que compte cette entité sont occupés par ces éleveurs. Il appelle les autorités à trouver une solution à cette problématique persistante.

De son côté, le député provincial Jacques Dusa, élu de la circonscription électorale de Dungu qui reconnaît l’effort des autorités congolaises pour trouver solution à ce problème, estime plutôt que la population constitue également un des facteurs soutenant la présence de ces éleveurs étrangers et appelle cette dernière à se désengager des Mbororos.

”La présence de Mbororo dans le territoire de Dungu est inacceptable. Comme les autorités compétentes sont en train de faire de leur mieux pour trouver solution à cette problématique persistante, la population locale ne doit pas collaborer avec ces éleveurs, car c’est inacceptable qu’ils soient jusqu’à présent dans la province du Haut-Uele sans la collaboration de la population locale.

S’il y a la présence de Mbororo dans notre province aujourd’hui, on ne doit pas taxer les autorités mais c’est la population qui collabore avec ces nomades. En commençant par nos autorités locales, provinciales et nationales, personne n’accepte la présence de Mbororo dans le territoire de Dungu en particulier et dans le Haut-Uele en général”, a-t-il expliqué.

Raymond Okeseleke /digitalcongo.net