Au Brésil, plusieurs manifestations ont eu lieu dans tout le pays, ce samedi 5 février, pour réclamer justice après la mort de Moïse Kabagambe. Ce jeune réfugié congolais de 24 ans a été battu à mort sur une plage de Rio de Janeiro.
Un portait géant de Moïse Kabagambe a été dressé devant le kiosque où il travaillait, sur la plage de Barra da Tijuca. Le jour où il a été tué, il était venu réclamer son salaire en retard. Pour Wilfried, « est-ce un crime qu'une personne revendique son droit ? Pour un travail qu’il a fait et devrait être payé, il a été sauvagement lynché ». Wilfried est Congolais de RDC et habite depuis cinq ans au Brésil.
« Justice »
À ses côtés, Keto a dessiné une pancarte au stylo bille avec le portrait de Moïse et un message : « J’ai écrit "Je demande la justice pour mon frère Moïse", seulement cela. Le plus grand mot c’est cela, la justice ». Moïse était un travailleur honnête répètent les manifestants.
En tant que réfugié congolais, Darcy subit le racisme au quotidien : « Je suis passé par des situations très difficiles… On me disait "toi, on va te tuer, on va te battre, retourne dans ton pays ! Qu’est ce que tu fais ici ? Tu prends notre place pour travailler !" »
Arrestation de trois personnes
Dans le cortège on retrouve aussi des Brésiliens. Andrea rappelle qu’un jeune noir meurt toutes les 23 minutes au Brésil : « Ce qui est arrivé à Moïse n’est pas une exception ça arrive de différentes façons, tous les jours, à tout moment, dans tout le Brésil ». La police a arrêté trois personnes impliquées dans l’agression de Moïse et l’enquête est toujours en cours.
RFI
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