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POLITIQUE

L'actualité Politique de la semaine en RDC

Après les expériences malheureuses de 2006 et 2011, ce forum ne se présente plus en termes d’option, mais s’impose de plus en plus comme un impératif.

Dans son message Urbi et Orbi, du 25 décembre, le Pape François en a appelé une fois de plus à la paix et à la concorde. Le Souverain Pontife, parlant des pays africains notamment la RDC, le Burundi et le Sud Soudan, a indiqué que cette paix et cette concorde passent par le dialogue.
"Nous demandons paix et concorde pour les chères populations de la République Démocratique du Congo, du Burundi et du Sud Soudan afin que, par le dialogue, se renforce l’engagement pour l’édification des sociétés civiles animées d’un esprit sincère de réconciliation et de compréhension réciproque ", a exhorté le Pape François.
Avec recul, le message pontifical dépasse le seul cadre des fidèles catholiques et devrait résonner dans les oreilles de tout congolais épris de paix. D’abord le pape s’adresse à la ville et au monde et que la paix n’a même pas de religion. Quand le Pape parle paix et dialogue, il s’adresse indistinctement à tous les êtres épris de paix. Et en RD Congo, cette exhortation du Pape tombe à pic. Il survient au moment où certains acteurs politiques rd congolais et certains activistes de la société civile hésitent à s’engager sur la voie du dialogue. Or dans les conditions qui sont celles des Congolais aujourd’hui, c’est l’unique planche de salut pour avoir des élections apaisées. Le message du Saint Père survient aussi une dizaine de jours après l’adresse du chef de l’Etat congolais à la nation via le Congrès. Discours dans lequel il a une fois de plus appelé ceux de ses compatriotes qui hésitaient encore à se mettre autour d’une table.

LE DIALOGUE, UN IMPERATIF
Après les expériences malheureuses de 2006 et 2011, avec cette fois-ci en plus des questions cruciales comme celles de la sécurisation des élections, du financement de celles-ci, l’enrôlement des nouveaux majeurs, le dialogue ne se pose présente plus en termes d’option. Mais il s’impose de plus comme un impératif.
Le dialogue reste en fait la seule alternative pour le peuple et les acteurs politiques rd congolais pour baliser l’avenir du pays via un processus électoral devant aboutir aux élections apaisées tant souhaitées. La nécessité d’un dialogue, démocratique et inclusif s’impose donc, entre les parties impliquées afin d’éviter au mieux les faits passés. Un dialogue opposition, société civile et majorité au pouvoir, où les points de vues de chacun seront pris en compte, sans discriminations aucune.
Les élections prochaines sont déterminantes pour la paix et la réconciliation nationale en RDC après la crise postélectorale de 2006 et 2011. On ne peut pas relever le défi d’une élection transparente et apaisée sans faire un grand pas vers ce dialogue politique national inclusif auquel convie le chef de l’Etat Joseph Kabila, et que vient de relayer le Pape François dans son message Urbi et Orbi.

MANŒUVRES DILATOIRES DE L’OPPOSITION
En décembre 2011, alors qu’il prenait ses fonctions, le président Kabila avait instruit l’Exécutif national de venir en aide à la CENI afin d’évacuer les arriérés électoraux pour l’organisation en 2012 des élections provinciales et sénatoriales avant l’amorce du nouveau cycle électoral comprenant notamment la présidentielle. Le chef de l’Etat montrait là sa volonté à consolider la démocratie et la bonne gouvernance, via le respect du cycle électoral.
Mais quatre mois plus tard, en avril de la même année, survient la rébellion du M23 qui va durer 3 ans et cassera ainsi cette dynamique impulsée par le Raïs. Conséquence : des ressources financières destinées aux élections ont été par ce fait affectées au financement de la guerre.
Plus tard, tous les efforts déployés par le Gouvernement pour soutenir le processus électoral étaient annihilés par une frange importante de l’opposition politique. Cela s’est traduit le rejet de différents calendriers électoraux produits par la CENI.
En quatre ans, la CENI a déjà proposé deux calendriers électoraux, tous repoussés par l’opposition. Celle-ci avait refusé le premier calendrier au motif qu’il n’était pas global et inclusif.
Le second calendrier, bien que global, a de nouveau été rejeté par l’opposition pendant que les partis politiques membres de la MP s’affairaient à présenter des candidats aux élections provinciales.
Le refus du plus grand parti de l’opposition, l’UDPS notamment, de participer aux concertations nationales, n’avait pas non plus facilité les choses. Pourtant c’était le cadre idéal pour discuter des questions relatives à la marche du pays afin d’aboutir à des solutions consensuelles touchant entre autres au calendrier électoral.
Le controverse autour du travail que devait accomplir l’Office national d’identification de la population, alors que le recensement et l’identification de la population sont des modalités qui sont de mise dans tout Etat de droit pour préparer un fichier de l’état civil devant servir de base à l’actualisation du fichier électoral tel que voulu par la loi électorale ; A cela il faudrait ajouter la démission des principaux animateurs de la CENI. Il faudrait rappeler également le temps relativement long mis pour obtenir le départ de Ngoy Mulunda de la tête de cette institution.
Pour certains analystes, si le processus a pris du retard, cela est dû à la guerre du M23 d’une part, et l’opposition qui a multiplié des manœuvres simplement dilatoires pour échapper à la sanction des urnes d’autre part.

NOUVEAUX VASSAUX
Dans ces conditions, nullement voulues et entretenues par le Gouvernement ni par le président Kabila, il est primordial, comme le souligne le Pape François dans son message de Noel 2015, que la classe politique congolaise accepte l’offre de " dialogue". L’initiative du dialogue politique national, rappellent des sources, étant de l’opposition, et non de la majorité au pouvoir.
Le Président Kabila n’y a adhéré qu’en juin dernier. C’est ce qui explique que dans son adresse du 28 novembre dernier, il a cité 5 raisons importantes qui nécessitaient la convocation de ce dialogue. Notamment le fichier électoral, le calendrier électoral, la sécurisation du processus électoral ; le financement du processus électoral et enfin le rôle des partenaires extérieurs dans le processus électoral.
Seul le dialogue politique national inclusif permettra, par des décisions consensuelles, de traiter de toutes ces questions.
La création du " Front citoyen 2016 ", étant une duperie, du fait de l’absence de la majorité des partis d’opposition et de la société civile, encore moins l’Eglise catholique qui a flairé le piège et s’est retirée, il temps de saisir la main tendue du chef de l’Etat. Car ce n’est pas de l’île de Gorée, aux larges de Dakar, que viendra la solution aux problèmes congolais. Les chantres de l’émiettement de la RDC et du pillage de ses ressources naturelles, ne pouvaient avoir à Gorée d’autre agenda que celui de se créer de " nouveaux vassaux " ou " esclaves volontaires ", selon l’expression de Mbelu Babanya Kabudi, pour assurer leur main mise sur la RDC, et point son émergence.
Huit millions de morts, c’est assez. Et le chef de l’Etat l’a souligné dans son discours sur l’état de la Nation le 14 décembre courant : " Plus de sang ni de sueur pour le peuple congolais… " C’est dire que l’heure a sonné pour la majorité, l’opposition et la société civile de se mettre autour d’une table et parler avenir de la RD Congo. En toute responsabilité.

Avec Didier KEBONGO / forum des as

 

 

 

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