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POLITIQUE

L'actualité Politique de la semaine en RDC

Face à ses interlocuteurs, principaux acteurs du processus électoral en cours, le numéro 1 de la centrale électorale a démystifié le fétichisme ambiant autour des dates.
A ce jour, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), n’a reçu du Gouvernement que 70 millions de dollars américains, sur le total d’1 milliards 300 millions USD que requiert le processus électoral en cours en RD Congo. Son président, Corneille Nangaa Yobeluo, l’a déclaré au cours d’une rencontre hier mercredi 11 octobre, avec les acteurs politiques. Le face-à-face a eu lieu dans la salle des Spectacles du peuple.

" Je suis votre serviteur. Je suis obligé de vous dire la vérité pour que chacun arrive à comprendre le contexte actuel dans lequel le lancement des opérations d’enrôlement. Le processus d’identification des électeurs se déroule bien, à part les difficultés rencontrées sur terrain ". C’est donc en ces termes que le Président de la CENI a commencé son propos. D’ores et déjà, la rencontre se veut celle de toutes les vérités.
Que faire pour optimiser le processus électoral en cours ? A cette question, Corneille Nangaa s’est voulu le plus précis possible. Méthodique, il a expliqué les différentes étapes requises pour chaque activité, la durée de celle-ci, la logistique et les moyens financiers nécessaires. A cela s’ajoute l’affectation des agents.
Conformiste, le Président de la CENI n’a pas entendu se départir des textes réglementaires en vigueur. En l’occurrence l’Accord du 31 décembre 2016. Selon lui, ce compromis politique avait déjà anticipé et même donné des réponses, des solutions au problème qui se pose actuellement. A savoir, la sempiternelle querelle autour de la date de l’organisation effective des élections.
" En cas des contraintes pour la tenue des élections en décembre 2017, le Gouvernement, le Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA) et la Ceni devront se retrouver pour évaluer et proposer une piste de sortie. Les trois parties devront également apprécier consensuellement le temps nécessaire pour le parachèvement desdites élections ", stipule entre autres, le point IV de l’Accord de la saint Sylvestre. C’est ce que Corneille Nangaa rappelle à ses interlocuteurs. Et dire que cette tripartite est indispensable, car c’est en principe à l’issue de cette rencontre que la Ceni devra publier le calendrier électoral.

MACHINE A VOTER NE RIME PAS AVEC VOTE ELECTRONIQUE
En plus des aspects liés au financement du processus électoral, Corneille Nangaa a également présenté à ses interlocuteurs, la machine à voter qu’il avait déjà montrée aux différents responsables des médias, lors d’une rencontre le 5 septembre dernier, dans la Maison des élections, au 3ème étage de l’immeuble ex-Kin Mazière, dans la commune de Gombe. Depuis, on n’a jamais cessé d’épiloguer sur cette trouvaille de la Ceni. Dans les rues de Kinshasa, y compris au sein des états-majors des partis politiques, des commentaires vont dans tous les sens. Le tout, sur la base de préjugés défavorables. Normal donc, que le président de la Centrale électorale revienne à la charge, pour expliquer aux acteurs politiques, les avantages de cet ordinateur qui n’a aucune ambition d’instaurer un vote électronique en RD Congo.
Tirant les leçons des élections précédentes, Corneille Nangaa propose un vote semi -électronique pour le processus en cours. Tout en garantissant la performance de la machine à voter, œuvre de la CENI, Nangaa précise que cet ordinateur offre des avantages certains. Le plus important est que la machine à voter mettra fin au déploiement des tonnes de bulletins de vote à travers le pays. Pour étayer son argument, le numéro 1 de la CENI rappelle qu’à ce jour, la RD Congo bat le record du nombre de partis politiques agréés. " On compte 603 formations politiques, des chiffres qui dépassent même le nombre de 500 sièges prévus à l’Assemblée nationale ".
Partant de cette variable chiffrée, on peut dès lors, imaginer le calvaire des électeurs. A l’hypothèse que chaque parti politique présente un minimum de cinq candidats à la députation nationale, on aurait ainsi une moyenne de 3015 candidats. Par conséquent, la CENI serait amenée à imprimer un bulletin de vote lourd contenant plusieurs pages, aux dimensions d’un journal tabloïd. Dans ces conditions, l’électeur devra mettre beaucoup de temps dans l’isoloir. Car, il ne lui sera pas facile de découvrir tout de suite le nom du candidat de son choix.

UN SIGNE DE RESPECT
Que Corneille Nangaa se soit déplacé pour rencontrer les acteurs politiques dans la salle des Spectacles du Palais du peuple, une telle approche ne saurait être interprétée autrement. Les habitués du siège de la CENI, sur le boulevard du 30-Juin savent qu’il existe bel et bien une salle climatisée où le président de la Ceni peut recevoir ses hôtes de marque. A partir du moment où Nangaa s’est vu disposé d’aller vers ceux qui ont besoin des informations, toutes les informations sur le processus électoral en cours, son approche est donc un signe de respect, parce que ses interlocuteurs d’hier sont les principaux acteurs du processus en cours.
Par ailleurs, Coreneille Nangaa a fait du bon sens de la technicité et de la véracité des faits. D’abord autour de la machine à voter et sur les 504 jours qu’il a demandés pour organiser les élections. En somme, le président de la Ceni a voulu démystifier le fétichisme ambiant autour des dates, par rapport à la réalité. Le fait tangible est que le processus électoral ne doit pas se juger à l’aune de la seule tenue effective des élections. Plutôt, en considérant l’ensemble du processus. Ici, chaque étape compte.
Par rapport justement à l’ensemble du processus, on ne peut pas dire, au jour d’aujourd’hui qu’on a perdu le temps. Le seul critère de la vérité étant la pratique sociale, les données disponibles renseignent qu’on est presqu’au bout des opérations préélectorales. Précisément l’identification et l’enrôlement des électeurs.

L’UNITE DU PAYS SAUVEE PAR L’ENROLEMENT UN KASAI

En dépit des écueils de différentes natures rencontrés dans cette opération, la Ceni a réussi à parcourir l’ensemble du territoire national. Pour l’heure, Elle se trouve en passe de boucler la même opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans la province du Kasaï central où ces mêmes opérations ont commencé en retard à cause de l’insécurité.
Au-delà du fait que Corneille Nangaa a tenu à faire participer les compatriotes du Kasaï central au processus électoral en cours, sa démarche aura également le mérite d’unifier le pays. Autrement, on serait devant une situation des élections à deux vitesses. Les faits seraient qu’on ait d’un côté des Congolais qui votent, et de l’autre, des Congolais (ceux du Kasaï central et de deux territoires de la Lomami) privés de leurs droit et devoir civiques.
L’année 2017 aura-t-elle été un passage à vide au niveau de la CENI ? Loin s’en faut ! Les statistiques attestent que 42 millions d’électeurs sont déjà identifiés et enrôlés sur les 45 millions projetés. Ce qui constitue un record par rapport aux processus antérieurs. Moralité, l’année 2017 a permis à la CENI de jeter les bases solides du processus électoral en cours, en lançant le début de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs en juillet de l’année dernière.

ELECTION, UNE AFFAIRE DE TOUS
A l’heure actuelle, toutes les flèches, mêmes les plus empoisonnées semblent être tirées en direction de la CENI, comme s’il lui appartenait à agir seule pour conduire les Congolais aux élections. L’organisation des élections étant un processus, l’implication des différents acteurs est plus qu’un impératif. Le Gouvernement a sa part de responsabilité, parce qu’appelé à mettre les moyens nécessaires à la disposition de la CENI. Les partenaires extérieurs aussi. La population a également sa fraction. Elle doit s’approprier le processus, en s’enrôlant massivement. C’est après que tous les autres partenaires auront respecté leurs parts de contrats, qu’en dernier ressort, la Ceni viendrait faire la sienne. A savoir, l’organisation effective du scrutin. Avant la rencontre hier avec les acteurs politiques, la CENI a échangé 24 heures auparavant, soit le mardi 10 octobre, avec les délégués des Associations et regroupements de la Société civile.

Grevisse KABREL / forum des As

 

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