La transition politique mise en place en Centrafrique après la crise sans précédent de 2013-2014, et qui devait prendre fin officiellement le 17 août, sera prolongée jusqu’au 30 décembre, a annoncé mercredi la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC).
« Cette transition qui est prorogée pour la période allant du 18 août au 30 décembre 2015, vise à permettre aux autorités de la transition d’organiser les élections législatives et présidentielle crédibles et transparentes », affirme la CEEAC dans un communiqué, sans évoquer un report des élections.
Les autorités de transition en Centrafrique ont fixé la tenue des élections présidentielle et législatives au 18 octobre, mais le pays peine à se relever de décennies de troubles incessants ayant abouti en 2013-2014 à des violences intercommunautaires sans précédent. Un éventuel second tour est prévu le 22 novembre.
Quant aux opérations de recensement électoral de la population, qui ont pris fin à Bangui le 27 juillet, elles se poursuivent actuellement en province.
Selon l’organisation régionale, dont le Gabon assure actuellement la présidence tournante, le chef de l’État gabonais Ali Bongo Ondimba « vient de signer la décision portant prorogation de la transition politique en République Centrafricaine », conformément à ce qui avait été acté lors d’une précédente conférence de chefs d’États le 25 mai à N’Djamena.
« Un émissaire du secrétaire général de la CEEAC se rendra à Bangui d’ici la fin de la semaine pour transmettre ladite Décision aux autorités » centrafricaines, selon la CEEAC.
Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, avait plongé la Centrafrique dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes.
En représailles aux exactions des Séléka, des milices chrétiennes anti-balaka s’en sont prises aux civils musulmans. Des dizaines de milliers d’entre eux ont ainsi été contraintes de s’exiler dans les pays voisins, notamment au Cameroun et au Tchad, pour fuir les exactions dans cette ex-colonie française.
Avec Afp/le devoir
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