Des shebab somaliens ont attaqué jeudi matin, dès l’aube, l’université de Garissa, à 150 kilomètres de la frontière somalienne. L’attaque a fait au moins quinze morts selon des sources policières et des médias kényans relayés par l’AFP. Plusieurs étudiants non musulmans seraient encore pris en otage par les assaillants. Un preneur d’otage présumé a été arrêté selon le ministre de l’Intérieur kényan, Joseph Nkaissery, sur Twitter.  

«Quand nos hommes sont arrivés, ils ont relâché […] les musulmans […], nous détenons les autres en otages», a déclaré à l’AFP un porte-parole des shebab, Cheikh Ali Mohamud Rage. Selon la police kényane, les assaillants sont retranchés dans la résidence universitaire. La Croix-Rouge kényane a fait état d’un «nombre indéterminé d’étudiants pris en otage» et de 50 étudiants «libérés».

Deux ans après l’attaque du centre commercial Westgate

«Le Kenya est en guerre avec la Somalie, […] nos hommes sont encore à l’intérieur et combattent, leur mission est de tuer ceux qui sont contre les shebab», a déclaré par téléphone à l’AFP Cheikh Ali Mohamud Rage.

Les islamistes somaliens shebab ont multiplié les attentats sur le territoire kényan depuis 2011, jusqu’à Nairobi et sur la côte touristique du pays, notamment à Mombasa, principal port d’Afrique de l’Est. L’exécution de 28 passagers d’un bus dans l’Est kényan en novembre 2014 ou l’explosion de deux bombes à Nairobi en mai 2014 avaient suivi l’attaque du centre commercial Westgate, également à Nairobi, en septembre 2013. 68 personnes avaient péri dans cette prise d’otages qui avait duré quatre jours.

En février 2015, les shebab avaient menacé plusieurs centres commerciaux à Paris et aux Etats-Unis.

AFP