Dans son rapport publié mercredi, Human Rights Watch affirme que des milliers de personnes arrêtées arbitrairement ont été retenues dans un centre de détention non officiel situé dans la capitale Kigali.
Toujours selon l'organisation, les rafles des vendeurs ambulants, des mendiants, des sans-abri, des enfants de la rue, des prostituées et des petits délinquants reflètent une politique officieuse qui consiste à écarter de l'espace public, les personnes jugées indésirables par les autorités.
Daniel Bekele, le directeur Afrique de HRW explique que la ville de Kigali est souvent citée en exemple pour sa propreté et l'ordre qui y règne. Il ajoute que ce sont ses habitants les plus pauvres qui paient le prix de cette image positive.
Le centre de détention en question, appelé "Kwa Kabuga" (chez Kabuga), situé dans le quartier de Gikondo, est un vaste ancien garage qui appartenait à Félicien Kabuga, un des commerçants les plus riches du Rwanda.
Le site a servi comme lieu d'interrogatoire des suspects de génocide après 1994.
Aujourd'hui, d'après Human Rights Watch, les détenus y sont traités dans des conditions déplorables pour des périodes allant de quelques jours à plusieurs mois.
En 2014, le ministre rwandais de la justice alors interpelé par HRW avait indiqué que l'endroit n'était pas un centre de détention. Il s'agissait, selon lui, d'un centre de transit et de réhabilitation.
Avec BBC
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