Des éléments de l'armée burundaise se sont déployés lundi dans le centre-ville de Bujumbura, la capitale, au lendemain des échauffourées qui se sont soldées par quelques sept morts dans le pays.
Le Burundi est en ébullition depuis que le président Pierre Nkurunziza a officiellement été déclaré candidat à la présidentielle pour un troisième mandat.
Les manifestants, invoquant la constitution burundaise, s'opposent à la candidature du Chef de l'Etat.
Une nouvelle manifestation a été étouffée ce matin. Les manifestants tentaient de se rendre en centre-ville pour répondre à l'appel de l'opposition.
La police anti-émeute est intervenue pour les disperser.
Il faut dire que le quartier de Mutakura, situé dans le nord de Bujumbura, la capitale, a été l'endroit le plus chaud dans la journée de dimanche.
Les manifestants avaient réussi ce matin à se retrouver dans ce quartier et ils essayaient de prendre d’assaut le centre-ville quand ils ont été empêchés.
Le président Nkurunziza a été investi samedi par son parti, le CNDD-FDD.
Depuis cette investiture, la police a été déployée pour empêcher les manifestations.
Mais depuis lundi matin, des éléments de l’armée sont visibles dans les rues.
De nombreuses organisations de la société civile, de même que l’Eglise Catholique et la communauté internationale, s’opposent à la candidature de Pierre Nkurunziza.
A plusieurs reprises, les Etats-Unis et l’Onu ont appelé les autorités burundaises à respecter la constitution.
A cela s'ajoute une contestation interne à laquelle Nkurunziza fait face.
Le président de l’Assemblée Nationale, celui du Sénat et le désormais ex-vice-président du parti CNDD-FDD ont désavoué Pierre Nkurunziza.
Ces derniers étaient membres du Conseil des sages, une instance suprême du parti au pouvoir.
Ils ont tous été remplacés lors du congrès de samedi qui a consacré l’investiture du président.
BBC
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