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AFRIQUE

L'actualité de la semaine en Afrique

Le troisième sommet de la communauté est-africaine (EAC) consacré au Burundi, qui se tenait lundi à Dar es Salaam, a seulement réuni deux des cinq présidents conviés - le Tanzanien Jakaya Kikwete, hôte de la réunion, et l’Ougandais Yoweri Museveni. Les présidents burundais Nkurunziza, rwandais Paul Kagame et kényan Uhuru Kenyatta ayant choisi de se faire représenter.

Le président Nkurunziza, toujours imperméable à la pression de la communauté internationale, a même montré lundi sa détermination à aller aux urnes le 15 juillet, a tenu des meetings de campagne dans deux provinces du Centre, Mwaro et Gitega.

C’est dans ce contexte qu’un des généraux à l’origine du coup d’Etat avorté mi-mai au Burundi a affirmé sur la chaîne de télévision kényane KTN que les putschistes étaient derrière les récentes attaques dans le pays et qu’ils entendaient chasser « par la force » le président Pierre Nkurunziza.

La capitale Bujumbura ainsi que d’autres villes du pays ont été les cibles d’attaques à la grenade meurtrières à l’approche des législatives et communales qui ont ouvert le 29 juin les élections générales burundaises.

Dépouillement dans le district de Nyakabiga, lors des élections parlementaires et locales du 29 juin 2015.
Dépouillement dans le district de Nyakabiga, lors des élections parlementaires et locales du 29 juin 2015. Crédits : LANDRY NSHIMIYE / AFP

« Toutes ces actions en cours dans le pays, nous sommes derrière, et nous allons les intensifier jusqu’à ce que Nkurunziza comprenne, a déclaré le général Léonard Ngendakumana, bras droit du chef putschiste Godefroid Niyombare. Nous combattrons au Burundi jusqu’à ce que nous ayons atteint notre but. »

L’annonce en avril d’une candidature du président Nkurunziza, déjà élu en 2005 et 2010, à un troisième mandat jugé anticonstitutionnel par l’opposition lors de la présidentielle du 15 juillet a suscité un mouvement populaire de contestation violemment réprimé par la police. Elle a aussi motivé, le 13 mai, un coup d’Etat organisé par l’ancien responsable des services de renseignement, le général Godefroy Niyombare, qui a tourné court deux jours plus tard.

Le sort des militaires mutins ayant pris le maquis depuis l’échec du coup d’Etat ainsi que le départ en exil, au Rwanda notamment, d’opposants notoires au pouvoir alimentent depuis des semaines des rumeurs d’une possible attaque d’envergure. Le général Niyombare, qui n’a pas donné signe de vie depuis sa fuite, lui, « est toujours dans le pays et continue de se battre ».

Au moins 70 personnes sont mortes depuis le début de la crise et plus de 140 000 Burundais ont fui dans les pays voisins un climat préélectoral délétère.

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