Bangui | La Russie a envoyé «plusieurs centaines» de soldats en Centrafrique, a annoncé lundi Bangui, trois jours après une offensive de trois groupes armés qualifiée de «tentative de coup d'État» par le gouvernement, à moins d'une semaine des élections présidentielles et législatives.
«La Russie a envoyé plusieurs centaines d'hommes des forces régulières et des équipements lourds» dans le cadre d'un accord de coopération bilatérale, a déclaré à l'AFP Ange Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement centrafricain, sans préciser leur nombre exact ni la date de leur arrivée.
«Les Rwandais ont également envoyé plusieurs centaines d'hommes qui sont déjà sur le terrain et ont déjà commencé à combattre», a ajouté le porte-parole.
En Centrafrique, des gardes privés employés par des sociétés russes de sécurité assurent la protection rapprochée du président Faustin-Archange Touadera et des instructeurs forment les forces armées centrafricaines.
Moscou n'avait pas encore confirmé, lundi matin l'envoi, de soldats russes en Centrafrique.
Vendredi soir, trois des plus puissants groupes armés qui occupent plus des deux tiers du pays avaient commencé à progresser sur des axes routiers vitaux pour l'approvisionnement de la capitale Bangui. Ils avaient, en outre, annoncé leur fusion.
Dans la foulée, le gouvernement a accusé, samedi, l'ex-chef de l'État François Bozizé de «tentative de coup d’État» avec une «intention manifeste de marcher avec ses hommes sur la ville de Bangui» en cette période électorale. Les élections présidentielles, avec pour favori le président sortant Faustin-Archange Touadéra, et législatives sont prévues dimanche prochain.
Le parti de François Bozizé a démenti, dimanche, toute tentative de coup d'État.
Le porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), Vladimir Monteiro, a déclaré dimanche que les rebelles ont été bloqués ou repoussés dans plusieurs localités.
La France, la Russie, les États-Unis, l'Union européenne (UE) et la Banque mondiale ont appelé, dimanche, François Bozizé et les groupes armés à déposer les armes.
Ces pays et institutions partenaires de la Centrafrique, membres du G5+, «demandent que Bozizé et les groupes armés alliés déposent immédiatement les armes, s’abstiennent de toute action de déstabilisation et respectent la décision de la Сour constitutionnelle du 3 décembre 2020», ont déclaré les signataires dans un communiqué commun publié dimanche.
Le Journal de Montréal
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