Le président burundais Evariste Ndayishimiye a inauguré, le vendredi 20 août, un centre de dépistage du Covid-19 à l'aéroport de Bujumbura. Le gouvernement reconnaît une recrudescence des cas de Covid-19 dans le pays, mais il minimise la gravité de la situation.
La photo est postée par la présidence burundaise. Sur la douzaine de personnes qui inaugurent le centre de dépistage du Covid-19 de l'aéroport, une seule femme porte le masque. Le président Evariste Ndayishimiye s'abstient de porter cette protection contre le coronavirus.
Pourtant l'exécutif le reconnaît, il y a une recrudescence de l'épidémie du nord au sud du Burundi. Le pays collabore désormais avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a déclaré 156 nouvelles infections quotidiennes en moyenne depuis le 22 juillet, contre 20 par jour précédemment. Mais officiellement, le bilan reste à 10 morts.
Un tableau tout autre est dépeint par les professionnels de santé : 13 morts en dix jours dans un hôpital de Bujumbura. « Nous sommes dépassés, confie un salarié à SOS Médias Burundi. Plusieurs patients agonisants ont été transférés ailleurs par manque de places pour leur réanimation. »
« Les malades reçoivent des médicaments et guérissent »
Le maire de Bujumbura a publiquement tiré la sonnette d'alarme cette semaine. Ce à quoi le ministre de l'Intérieur, qui dirige le comité de riposte au Covid-19, a répliqué : « Il n’y a pas de morts à cause du coronavirus au Burundi. Les malades reçoivent des médicaments et guérissent. »
Même ton rassurant au ministère de la Santé, qui encourage la population à respecter les gestes barrières, mais pas à se faire vacciner.
RFI
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