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AFRIQUE

L'actualité de la semaine en Afrique

Le genre de victoire vers laquelle s’achemine le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, inquiète bien au-delà de ses frontières. Mardi 21 juillet, l’élection présidentielle se tient au Burundi, malgré les tirs autour de Bujumbura au cours de la nuit précédente, et contre l’avis de la plupart des observateurs, qui jugent que les conditions de base pour que le scrutin se tienne dans de bonnes conditions ne sont pas réunies. En particulier, il n’y a presque plus de presse indépendante à l’échelle nationale – rôle que remplissaient les radios privées, toujours empêchées de reprendre leurs activités – ni de grandes missions d’observateurs.

Depuis l’annonce de la candidature du chef de l’Etat pour un troisième mandat contesté, en avril, le pays a basculé dans une vague de contestation, marquée par une tentative de coup d’Etat, en mai, puis par une répression de plus en plus violente. Depuis, il y a eu entre 80 et 100 morts. Environ 150 000 Burundais ont fui la menace de violences plus graves en se réfugiant dans les pays voisins. Un groupe d’experts des droits de l’homme des Nations unies, cinq jours avant le vote, a estimé que la situation risquait de « dégénérer en un conflit majeur avec la répression et l’intimidation de la population, l’instrumentalisation de la police, la fermeture de médias indépendants, et la détention de dirigeants de l’opposition et de la société civile ».

Mais le scrutin a bien lieu. Et il n’est pas impensable que Pierre Nkurunziza – qui le remportera fatalement – en sorte en position de force pour négocier, sur la base du fait accompli. Sur les huit candidats, trois ont fait savoir qu’ils annulaient leur participation (dont deux anciens présidents). Un quatrième, Agathon Rwasa, contestera les résultats comme il conteste déjà ceux des élections législatives et communales du 29 juin. Les autres sont de peu de poids.

Tactique de pression

Malgré leurs divisions, les pays de la région, réunis au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est, ont fini par laisser le champ libre à un tel scrutin, en échange de la promesse de formation d’un gouvernement d’union nationale après les résultats, grâce à des négociations « sans discontinuer » suivies par son médiateur, le président ougandais, Yoweri Museveni. L’émissaire de ce dernier, son ministre de la défense, a quitté Bujumbura dimanche sans avoir même pu rencontrer la délégation du pouvoir. Deux médiateurs onusiens avaient déjà été sèchement écartés par les parties burundaises. Cette tactique de pression profitera avant tout à Pierre Nkurunziza et à son entourage, sauf si la situation dérape.

La voie des armes est-elle inéluctable ? Beaucoup le croient. « Je ne vois pas comment en sortir en dehors du AK-47 », affirme une source impliquée dans les manifestations de Bujumbura. Une rébellion s’ébauche. Des hommes mal préparés ont attaqué deux fois vers la frontière rwandaise. Le ton monte entre les deux pays, mais la portée de ces attaques semble limitée.

Parallèlement, un Conseil national pour le respect de l’accord de paix d’Arusha, signé en 2000, et pour la restauration de l’Etat de droit, s’est formé à l’étranger, réunissant des opposants, des dissidents du parti au pouvoir et des figures de la société civile. Parmi ses responsables figurent Alexis Sinduhije, le chef du Mouvement pour la solidarité et le développement, qui appelle à la lutte armée, Hussein Radjabu, ex-baron du pouvoir emprisonné, et récemment évadé, ou encore Gervais Rufyikiri, ex-second vice-président, Pie Ntavyohanyuma, ex-président de l’Assemblée nationale, tous deux en exil et issus du parti de M. Nkurunziza.

Avant de fuir le pays, ils avaient fait partie du groupe des « frondeurs » opposés à la troisième candidature du chef de l’Etat au sein du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, parti au pouvoir). Le général Godefroid Niyombare en était aussi. Il avait ensuite pris la tête de la tentative de coup d’Etat, en mai. A présent, il affirme « adhérer » aux principes de cette organisation hétéroclite, forcément divisée, mais qui a le mérite de faire la démonstration que la crise n’est pas le produit d’un complot « tutsi » comme le pouvoir tente de le faire croire.

Quelques heures avant l’ouverture des bureaux de vote, des tirs ont retenti à Bujumbura. Un peu de bruit pour faire peur, et pousser à l’abstention. C’était déjà le cas lors des législatives du 29 juin. Le parti au pouvoir est supposé les avoir remportées avec 77 % des voix, un résultat contesté par les responsables de l’opposition qui n’ont pas fui le pays. Cette fois encore, le parti au pouvoir fera la course électorale à peu près seul. Et sera seul maître du jeu au lendemain du scrutin.

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