Le chef de l’État rwandais Paul Kagame arrive ce lundi 11 avril à Brazzaville, où il doit s’adresser au Parlement congolais, signer des accords avec son homologue Denis Sassou Nguesso, avant d’aller visiter des fermes au nord, jusqu’à mercredi. Pendant ce temps, plus de 8 000 de ses compatriotes basés dans le pays, ayant fui le génocide de 1994 n’ont plus leur statut de réfugiés depuis fin 2017. Aujourd’hui ils sollicitent une intégration locale.
Ces ressortissants rwandais qui ne sont plus des réfugiés suite à l’application d’une clause intervenue le 31 décembre 2017, vivent dans la quasi-totalité des Départements du Congo. Ils sollicitent la régularisation de leur statut.
« Les gens qui ont perdu leur statut (de réfugiés) sont au nombre de 8 460. Vis-à-vis des autorités congolaises qui nous ont reçus depuis près de 25 ans, nous sollicitons la nationalité. Cette nationalité, nous la désirons. Que l’État puisse nous aider à trouver une pièce qui pourrait nous aider à circuler librement », lance à RFI Aloïse Bayingana, le président de cette communauté.
Ces ex-réfugiés sont nombreux à avoir formulé la demande, mais attendent encore la réponse des autorités congolaises, selon Aloïse Bayinganga qui affirme qu’ils sont bien intégrés. « Il y a des gens qui vivent de l’agriculture et d’autres du petit commerce. On participe, avec les forces vives de la nationale (congolaises, Ndlr), au développement du pays », précise-t-il.
Avant la date butoir du 31 décembre 2017, à peine 104 réfugiés rwandais avaient pu être rapatriés volontairement dans leur pays qui a établi des relations diplomatiques avec le Congo en 1982.
RFI
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