L'armée malienne affirme avoir repoussé ce qu'elle appelle "une attaque terroriste" contre une base militaire située à proximité de la capitale Bamako.
Que s'est-il passé ?
Selon des témoignages recueillis sur place par le correspondant de la BBC, vers 5h les riverains du camp Soundiata ont été réveillés par des détonations d'obus. Des hommes armés ont ensuite tenté de forcer l’entrée du camp avec un véhicule piégé. Les gardes ont riposté et empêché les assaillants d’entrer dans le camp.
Et c’est là qu'un véhicule piégé a explosé. L’attaque repoussée, les militaires bouclent le camp et empêchent l’accès au public.
Le camp Soundiata de la base de Kati est celui dans lequel se trouve le quartier général du président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta.
Il a été exfiltré par ses hommes qui sont des membres de l’unité spéciale de lutte contre le terrorisme, selon le correspondant de la BBC.
Qui est derrière cette attaque ?
Un communiqué de l'armée malienne cite des "terroristes de la Katibat Macina" comme les perpétrateurs de l'attaque qui n'a pas été revendiquée.
Quel est le bilan de l'attaque ?
Un communiqué de l'état-major de l'armée malienne dresse un bilan provisoire d'un mort et de cinq bléssés du côté des militaires.
Du côté des assaillants, le communiqué annonce sept personnes neutralisées, huit interpellées et "beaucoup de matériels récupérés".
Un civil a aussi été bléssé, selon le communiqué.
Quelle est la situation présentement ?
Selon le correspondant de BBC Afrique Abdoul Karim Ba qui se trouve à Kati, la situation est désormais calme au camp Soundiata.
Des ratissages continuent aux alentours du camp et plusieurs personnes ont été arrêtées dans la ville de Kati et les fouilles continuent toujours selon le correspondant de la BBC.
A Bamako, la cité ministérielle a été vidée et l’accès à certains quartiers comme ACI 2000 est très contrôlé.
Au cours de la semaine dernière, plusieurs positions de l'armée ont été prises pour cible, notamment un poste de contrôle situé à soixante-dix kilomètres de Bamako. Deux soldats ont été tués lors d'un autre raid jeudi.
Les dirigeants militaires, qui ont pris le pouvoir à deux reprises lors de coups d'État, ont déclaré que la sécurisation du pays contre les attaques djihadistes était leur principale priorité.
Les militants islamistes ont mené de fréquentes attaques au Mali, principalement dans le centre et le nord du pays.
Cette récente attaque intervient alors que l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan se trouve au Mali dans le cadre d'un effort régional visant à persuader les dirigeants militaires de rétablir un régime civil dans le pays.
BBC
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