Le Congo-Brazzaville célébrait, lundi 28 novembre, le 64ᵉ anniversaire de la proclamation de la République. À cette occasion, le chef de l’État, Denis Sassou-Nguesso, dans un message sur l’état de la Nation devant le Parlement réuni en Congrès, a exhorté la justice à lutter contre la corruption, en vue de rassurer les investisseurs étrangers. Mais, l’opposition n’y croit pas du tout, estimant que des actes concrets ne sont pas posés sur le terrain.
Devant les parlementaires, le gouvernement ainsi que des ambassadeurs accrédités au Congo, le président congolais a salué le retour de la croissance, après une période de récession due notamment au Covid-19. Cette croissance est passée de - 6,2 % en 2020 à 2,6 % en 2022.
Il a exhorté le gouvernement « à mobiliser des partenariats public-privés fiables et des financements adéquats ». Conscient que la mobilisation de l’investissement privé nécessite un environnement propice aux affaires, le président Denis Sassou-Nguesso s'est particulièrement adressé à la justice de son pays, dans la lutte contre la corruption.
« J’exhorte la justice à un réel réajustement des comportements, des attitudes et des pratiques des personnels en charge de dire le droit au nom du peuple congolais. L’intensification de la lutte contre la corruption, la fraude et la concussion à travers la consolidation de la bonne gouvernance au sein de l’appareil étatique en général et judiciaire en particulier, reste l’un des leviers majeurs de notre action pour assurer nos partenaires », a-t-il déclaré.
Un discours qui n'a pas convaincu l’opposant Clément Miérassa qui a déclaré : « Depuis 2009, on n’a pas cessé de faire des déclarations sur la lutte contre la corruption, mais sur le terrain rien ne bouge. Peut-on chercher le développement et tolérer la corruption ? ».
Loïcia Martial / rfi
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