Une délégation américaine en visite pour deux jours en Haïti a présenté, vendredi 1er octobre, des excuses au peuple haïtien pour le traitement infligé à des migrants à la frontière sud des Etats-Unis. « Nous avons tous vu les images du traitement des Haïtiens à notre frontière et je tiens à dire que c’était une injustice, c’était mal et je tiens à m’excuser auprès du peuple haïtien », a ainsi déclaré Juan Gonzalez, assistant spécial auprès du président Joe Biden, lors d’une conférence de presse tenue à l’ambassade américaine en Haïti.
Plus de 30 000 migrants, majoritairement haïtiens, s’étaient rassemblés sous un pont à la frontière entre le Mexique et le Texas. Le traitement subi par certains, repoussés par des agents de la police des frontières à cheval alors qu’ils traversaient le fleuve Rio Grande, a valu une avalanche de critiques à l’administration Biden. Le président américain avait, quant à lui, promis que les agents allaient « payer » pour un tel comportement, qu’il a jugé « scandaleux ».
Un pays gangrené par les gangs
Les gangs ont notamment étendu leur influence sur une large partie de la capitale, où ils ont opéré plus d’une trentaine d’enlèvements en deux semaines, selon les organisations de défense des droits humains. Le pays caribéen est également en proie à une lutte pour le pouvoir depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet, dans sa résidence privée. Le commando armé accusé d’avoir commis ce meurtre avait été recruté par une entreprise installée en Floride, et les Etats-Unis ont assuré Haïti de leur plein soutien pour identifier et juger commanditaires et auteurs.
« Le FBI enquête sur ces crimes qui ont eu lieu ou ont pris naissance aux Etats-Unis », a déclaré le haut diplomate américain Brian Nichols lors d’une conférence de presse vendredi. Face à la lenteur de la justice haïtienne, qui manque de moyens et est accusée d’être gangrenée par la corruption, de nombreuses organisations de la société civile réclament la création d’un tribunal international pour juger le dossier, requête sur laquelle M. Nichols n’a toutefois pas souhaité s’exprimer.
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