Selon cet émissaire anonyme, les chances de l’Ukraine de regagner ses territoires occupés par la Russie semblent extrêmement minces.
Des discussions confidentielles ont régulièrement lieu entre d’anciens responsables de la sécurité des États-Unis et de hauts conseillers du Kremlin, proches de Vladimir Poutine, révèle le Moscow Times. Ces échanges officieux tenteraient ainsi, en coulisses, de déboucher sur un terrain d’entente pour mettre fin au conflit russo-ukrainien qui dure depuis plus d'un an déjà. Ce canal de dialogue chercherait surtout à identifier les lignes rouges respectives des belligérants.
"La Russie aura recours à l'arme nucléaire si elle sent qu'elle perd la Crimée"
Selon le journal russe, qui s'est entretenu avec une des personnes directement impliquées dans ces échanges, les chances de l’Ukraine de regagner ses territoires occupés par la Russie semblent extrêmement minces. La Crimée reste un tabou même si Kiev affiche l’ambition de reconquérir la péninsule annexée par Moscou en 2014. "Si la Russie pensait qu'elle pourrait perdre la Crimée, elle aurait presque certainement recours à [l'utilisation, NDLR] d'armes nucléaires tactiques", assure ce négociateur américain anonyme. Plus récemment, Dmitri Medvedev, ancien président de la Russie désormais à la tête du conseil de sécurité du pays, menaçait d'utiliser l'arme nucléaire si la contre-offensive ukrainienne était un succès.
On apprend également que les États-Unis ont proposé d’organiser des référendums dans les territoires occupés par la Russie, à savoir dans les provinces de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia. Mais cette main tendue a essuyé le refus de Moscou. "Poutine est le principal obstacle" au progrès des négociations, formelles ou informelles, conclut cet émissaire secret.
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