Certains candidats de l’opposition en République démocratique du Congo, à l’instar de Martin Fayulu et Moïse Katumbi ont tiré la sonnette d’alarme sur les retards et les irrégularités présumées dans la campagne d’inscription des électeurs qui, selon eux, se déroule à leur détriment avant la convocation du corps électoral prévu le 20 décembre, rapporte Reuters.
Ce média Anglais, en effet, indique que plus de 50 millions d’électeurs congolais devraient être inscrits d’ici le 17 mars, mais la commission électorale de la CENI a déclaré vendredi qu’un nombre indéterminé de centres dans la première aire opérationnelle concernant 10 provinces qui comprend la capitale Kinshasa avait manqué un délai provisoire qui avait déjà été prolongé par 25 jours.
La même source note, à travers la bouche autorisée de la CENI, Patricia Nseya, que 24 autres centres dans la province de Kinshasa et un nombre indéterminé de centres dans la province de Mai Ndombe n’ont pas ouvert en raison de problèmes de sécurité.
Un document interne de la CENI consulté par Reuters a montré que 779 des 9 200 centres d’inscription de la première zone étaient fermés ou non opérationnels au 1er février et que seuls 52 % des électeurs prévus étaient inscrits.
Dans la foulée, Martin Fayulu qui a réagi à travers cette agence de presse Britannique, a laissé entendre qu’il y a des centres qui existaient sur la carte de la centrale électorale qui ne sont pas ouverts et d’autres qui sont ouverts alors qu’ils ne devraient pas l’être.
Aussi, dit-il, « il y a eu de nombreux problèmes avec les sources d’alimentation des machines et des retards dans la livraison des kits, des panneaux solaires, des câbles », tout en accusant la CENI d’organiser « le chaos électoral pour se préparer à la fraude ».
Martin Fayulu et Moise Katumbi ont, par ailleurs, déclaré qu’ils pensaient que la CENI accordait la priorité à l’inscription des électeurs dans les zones fidèles au Président Félix Tshisekedi comme sa région d’origine du Kasaï.
« Il y a plus de machines d’inscription au Kasaï que dans d’autres régions plus peuplées comme le Katanga », a déclaré Moïse Katumbi à Reuters.
Selon les informations rapportées par cette agence de presse Britannique, trois experts électoraux congolais et internationaux ont également déclaré, sous le sceau d’anonymat, avoir constaté un écart entre le nombre de kits d’inscription disponibles dans les zones pro-Tshisekedi et celles de l’opposition.
Dans la même veine, la mission d’observation électorale des églises catholiques et protestantes (MOE) a dit espérer « que la CENI puisse trouver un moment de calme pour clarifier la situation des centres d’inscription que nos observateurs n’ont pas pu trouver sur le terrain ».
Somme toute, cette mission a signalé plus de 200 incidents au cours des deux dernières semaines, tels que des retards dans l’arrivée du matériel et des dysfonctionnements qui ont empêché l’inscription des électeurs.
Christian Okende politico.cd
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