«Les services de l’ordre ont toujours plaidé pour des moyens afin d’être plus efficaces dans le cadre de la lutte contre la lutte contre le banditisme (Kuluna) urbain  qui est en train de gagner du terrain ».

Telle est la déclaration d’un commandant d’un sous- commissariat de Police dans la ville de Kinshasa.

Au cours d’une réunion de sécurité dans un quartier de la commune de Mont Ngafula, il a expliqué que la Police essaie tant soit peu de faire son travail, mais elle est parfois confrontée au problème de moyens logistiques.

«Il arrive que des policiers soit victimes des menaces de la part de ces bandits qui sont parfois en surnombre et constituent pour eux une menace parce qu’ils ont des armes blanches », a-t-il soutenu.

Balayant d’un revers de mains les accusations selon lesquelles des policiers pactisent avec ces malfrats, il a expliqué dans son rayon d’action, lorsqu’il y a un cas qui dépasse son ressort, il transmet le dossier à l’échelon supérieur qui lui également fait autant. Le dossier peut être transmis au parquet. Mais la justice attend les plaignants pour charger les prévenus.

Ceci est d’autant vrai. Mais l’on n’a cessé de le dire, la justice devra se montrer rigoureuse vis-à-vis de ces jeunes hors -la loi en appliquant les sanctions. Souvent ces malfrats qui sont remis entre les mains de la justice n’écopent pas leur  peine. Et lorsqu’ils ont libérés, ils reviennent en triomphaliste,   deviennent plus dangereux.

Le gouvernement provincial de la ville de Kinshasa, par le biais de Gratien Tsakala son ministre de l’Intérieur, de la sécurité et de la Justice a lancé la semaine dernière l’opération «Machette na se, Kin eboyi kuluna».

Après une période de détention dans les locaux de la police, ils regagnent leur milieu naturel pour narguer.

Le nouveau ministre provincial de l’Intérieur qui a aussi en charge la sécurité et la justice a présidé une réunion de sécurité avec les bourgmestres de sept communes du district de la Funa (Selembao, Bumbu, Kasa-vubu, Ngiri-Ngiri, Makala, Kalamu et Bandalungwa), au terrain Assossa, dans la commune de Kasa-vubu.

Les responsables des services de l’ordre et sécurité y étaient également associés.
Il a expliqué aux participants les objectifs de cette campagne. Elle va permettre de sensibiliser toutes les couches sociales.

Cette opération, a-t-il relevé, consistera en la récupération des jeunes animés de bonne foi, en vue de les rendre utiles à la société. Ils pourront ainsi être insérés, les uns dans les brigades des communes, et d’autres dans des centres de formation.

Pour le ministre provincial de l’Intérieur, cela vise à mieux les conscientiser, en vue de comprendre leurs motivations pour pouvoir réconcilier certains d’entre eux qui entretiennent des conflits inutiles, pour la plupart des cas.

Ainsi, les a-t-il exhortés : «N’ayez donc pas peur d’eux. Approchez-les. Ce sont vos frères, vos enfants… Impliquez aussi les dojos pour faire de la sensibilisation et de la prévention», les invitant à communiquer sur toutes les opérations réussies et à organiser des audiences foraines afin de décourager les Kulunas les plus radicaux.

Boni Tsala / Digital Congo