La province de l’Alberta, au Canada, vient d’annoncer qu’elle renonçait à organiser les Jeux du Commonwealth de 2030, un équivalent des Jeux Olympiques, mais auxquels ne participent que les pays, de moins en moins nombreux, faisant partie du Commonwealth sous la houlette du Royaume-Uni. Les Canadiens ont fait valoir le coût de l’organisation d’un tel événement pour justifier leur retrait, une annonce qui intervient quelques semaines seulement après que l’État de Victoria, en Australie, ait, lui aussi, renoncé à organiser ces mêmes Jeux, qu’il devait accueillir en 2026 et pour les mêmes raisons.
Les Jeux du Commonwealth, créés à l’origine pour exalter la puissance de l’Empire britannique, sont peut-être en train de vivre leurs dernières heures. Alors qu’en 2030, la compétition doit célébrer le centenaire des Jeux, les organisateurs prévus pour les deux prochaines éditions - en 2026 et 2030 - ont décidé d’y renoncer pour des raisons financières.
Mais cela fait en réalité déjà longtemps que les candidats à l’organisation de ces Jeux se font de plus en plus rares. Ainsi, pour l’édition 2026, aucun des 89 pays et territoires membres de la Fédération des Jeux du Commonwealth ne s’était porté candidat.
L'État de Victoria s’était alors porté volontaire, mais en imposant ses conditions : au lieu qu’ils se déroulent, comme c’est la tradition, dans une grande ville, en l’occurrence Melbourne, ils seraient décentralisés et répartis dans quatre centres régionaux. Mais ça, c’était avant que la facture explose.
Par ailleurs, ces Jeux ont pour certains des relents d’impérialisme que ses pays membres ont de plus en plus de mal à supporter : ainsi en un siècle, ces Jeux n’ont jamais été organisés en Afrique et seulement deux fois en Asie. En 2019, le président de l’association olympique indienne, Narinder Batra, était même allé jusqu’à dire que, pour lui, ces Jeux du Commonwealth n’étaient qu’une perte de temps et d’argent.
rfi
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