Au Zimbabwe, l'enquête se poursuit après l'attentat de samedi dernier lors d'un meeting du président Mnangagwa. Un engin explosif non identifié a explosé, deux personnes ont été tuées et des dizaines blessées. C’est le premier drame de ce genre dans l'histoire contemporaine du Zimbabwe. Mais cinq jours après, il n’y a toujours pas de revendication. Ce qui n’empêche pas Emerson Mnangagwa d’accuser les partisans de l'ancienne première dame, Grace Mugabe.
C'est la conclusion que tire le chef de l'Etat après l'explosion au stade de Bulawayo. L'attentat est l'œuvre « de personnes mécontentes de l'actuel gouvernement démocratique du pays », a-t-il déclaré lors d'une interview diffusée ce mercredi par nos confrères de la BBC. « Mon intuition, sans avoir de preuve, est que ces personnes (...) sont le G40 ». Une référence au groupe Génération 40, une faction du parti au pouvoir, la Zanu-Pf, favorable à l'épouse de l'ancien président Robert Mugabe et qui a essayé de déstabiliser l'actuel chef de l’Etat.
Alors Emmerson Mnagagwa le dit lui-même, il n'a aucune preuve de ce qu'il avance. Mais à un mois du scrutin présidentiel, prévu le 30 juillet prochain, pointer du doigt les partisans de Grace Mugabe a une portée électorale importante. Emerson Mnangagwa est candidat à sa propre succession alors que Grace Mugabe n'est pas dans la course. Mais connu pour ses coups de colère et son amour du luxe, « Gucci Grace », comme la surnomment les Zimbabwéens, a cristallisé beaucoup de haine au sein de la population. La crainte de voir ses partisans à la tête du pays est vive. Les ambitions de Grace Mugabe avaient d'ailleurs contraint son époux à démissionner en novembre 2017.
Avec RFI
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