Depuis le début novembre, les Etats-Unis multiplient les initiatives pour être en mesure de faire face à une situation de crise en Ethiopie. Une crise que Washington juge plus que probable tant le régime est en mauvaise posture. En effet, les rebelles du TPLF venus de la région du Tigré, menacent de prendre la capitale Addis Abeba. Par ailleurs, le TPLF s'est allié avec un groupe rebelle oromo actif dans la région qui entoure la capitale.
L'ambassade US en Ethiopie a appelé tous les ressortissants US à quitter le pays tant que les vols commerciaux sont encore disponibles (voir le texte ici). Un appel déjà lancé par la France et qui a été repris par le Royaume-Uni et la Turquie entre autres. Pour sa part, l'Onu a évacué les familles de ses expatriés.
Des mouvements militaires US vers Djibouti ont aussi été relevés. Près d'une vingtaine de gros porteurs de l'USAF ont ainsi quitté les Etats-Unis ou l'Europe en direction de Djibouti selon des sites spécialisés dans le tracking des avions militaires:
L'US Navy ne serait pas en reste. Le Expeditionary Sea Base USS Hershel "Woody" Williams (ESB 4) a fait escale à Djibouti; il aurait pu embarquer des moyens terrestres héliportables dont un bataillon de Rangers qui venu renforcer l'East Africa Response Force (EARF) basée à Djibouti. Mais l'USS Hershel "Woody" Williams a en fait quitté Djibouti et croise actuellement au large de l'Erythrée.
Deux autres navires US seraient aussi en standby selon CNN qui cite un officiel US parlant de "planification prudente".
Dès le 12 novembre, interrogé par la BBC, le général William Zana, n'avait pas caché qu'il suivait de près la situation en Ethiopie et que ses forces étaient prêtes si une évacuation s'imposait. Le 19 novembre, c'était Anthony Blinken, le patron de la diplomatie US, qui exprimait sa crainte de voir "l'Ethiopie s'effondrer".
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