Une foule immense remplissant une rue de Petit-Goave, une commune située au sud-ouest d’Haïti : on voit sur cette photo du Nouvelliste que les manifestations ont été très suivies. « Pénurie de carburant, insécurité, vie chère, Port-au-Prince et des villes de province s’embrasent », titre le journal. Le feu revient souvent dans les photos de la presse haïtienne : barricades de pneus enflammées dans Alterpresse, magasin en feu à Delmas 38, une commune de Port-au-Prince, dans Le Nouvelliste… Des échauffourées ont éclaté entre manifestants et proches du pouvoir à Delmas, où une personne a été tuée, écrit le journal : « Selon l’ancien parlementaire Serge Jean Louis, un militant politique a été tué par balle quand des individus armés, hostiles à la manifestation, ont fait feu en direction de la foule. »
« Les protestataires réclament vivement la démission du Premier ministre de facto Ariel Henri de la direction politique d’Haïti », écrit Alterpresse, qui précise que « certains portaient des maillots de couleur rouge et étaient munis d’une carte rouge pour sanctionner symboliquement toutes celles et tous ceux qui sont concernés par la situation alarmante du pays ». À Cap-Haïtien, écrit Le Nouvelliste, l’ancien sénateur du nord Moïse Jean Charles a menacé de « fermer les banques commerciales si le taux de change du dollar par rapport à la gourde n’est pas inférieur à 100 gourdes ».
De fait, pendant les manifestations ce lundi 22 août, écrit Le National, le conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti a rencontré la presse pour annoncer « un ensemble de mesures visant à freiner la décote de la gourde par rapport au dollar américain, notamment l’injection de 150 millions sur le marché des changes ». Pourtant, estime Rezonodwès, ce « conseil patraque est lui-même un des principaux artisans du fiasco économique ».
Rfi
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