Dans un rapport qui vient d’être publié mercredi 16 août, Human Rights Watch (HRW) recense les agressions à l’égard de la communauté noire sur les réseaux en Chine. Et l’organisation des droits humains demande aux autorités chinoises de s’attaquer de toute urgence à la haine en ligne.
Le gouvernement chinois condamne ostensiblement le racisme et vante la solidarité sino-africaine, mais la censure chinoise est à la peine quand il s’agit de supprimer des contenus discriminants et anti-Noirs sur les réseaux sociaux. Voilà ce que dit ce rapport de l’organisation américaine des droits de l’homme qui pointe « un racisme devenu courant ces dernières années chez certains internautes chinois, en Chine comme à l’extérieur de la Chine ».
Certains termes reviennent régulièrement sur le réseau Sina Weibo notamment « envahir », « attaquer », « introduire » ou encore « s’agenouiller » et « lécher », pour condamner ceux qui favoriseraient l’arrivée de ressortissants africains en Chine. Des étudiants bénéficiant de bourses du gouvernement chinois par exemple.
Préservation du « sang chinois »
Ces internautes racistes qui se disent nationalistes, mettent l'accent sur la préservation de la culture chinoise, du « sang chinois » et la protection des femmes chinoises qui seraient directement menacées par cette soi-disant invasion. Le rapport pointe aussi les vidéos commerciales sur le thème du « bon sauvage » dénoncé par l’enquête de la BBC au Malawi notamment.
Le gouvernement chinois condamne souvent le racisme en ligne lorsqu’il provoque des réactions violentes en Afrique. Mais lutter contre cette discrimination 2.0 demande des actions plus concrètes, estime Human Rights Watch, avec par exemple des campagnes de promotion de la tolérance auprès de la population. Les plateformes de médias sociaux chinois doivent aussi, selon l’ONG, respecter leurs propres directives interdisant les contenus racistes.
rfi
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