Le président en exercice de l'Union africaine, Félix Tshisekedi et médiateur dans la crise qui oppose l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan autour du grand barrage de la renaissance entrepris par Addis-Abeba sur Nil, poursuit sa tournée africaine.
En Ethiopie, ce mardi, le facilitateur congolais, Félix Tshisekedi prône une solution africaine au dossier du grand barrage de la Renaissance. Samedi à Khartoum, il a échangé avec les dirigeants politiques soudansais, Abdel Fattah al-Burhane, le président du Conseil souverain de la transition politique, le Premier ministre Abdallah Hamdok ou encore la cheffe de la diplomatie, Mariam al-mahdi.
Les 3 et 6 avril, la réunion de Kinshasa, sur le même sujet avait accouché d'une souris. Une rencontre à laquelle avait pris part l'ambassadeur des États-Unis, Mike Hammer. les négociations qualifiées de la ''dernière chance'', n'avaient finalement pas abouti à une sortie de crise, ce qui expliquerait cette tournée du président congolais, déterminé à trouver une ''solution africaine''.
Avant, Kinshasa, Félix Tshisekedi était en Égypte fin janvier, puis en Éthiopie début février, avant de prendre la présidence de l’UA. Le 11 mars, comme le rapporte Jeune Afrique il s’était entretenu durant une heure par téléphone avec son homologue Abdel Fattah Al-Sissi. Le président égyptien, dans son ambition de trouver une sortie à l'impasse, se heurte à la réticence de l'Ethiopie, qui voit d'un mauvais œil, la trop grande proximité entre la RDC et l'Égypte. De ce fait, la rencontre dans la capitale Addis-Abeba devrait sans doute repousser l'explosion des tensions entre les protagonistes mais n'apportera pas une solution tangible au dossier.
Le GERD est une source de tensions entre les trois pays depuis la pose de la première pierre en avril 2011. Ce méga-barrage est construit dans le Nord-Ouest de l'Éthiopie, près de la frontière avec le Soudan, sur le Nil bleu qui rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil. Il pourrait devenir le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique avec une capacité annoncée de près de 6 500 mégawatts. Addis-Abeba a annoncé en 2020 que la première phase des opérations de remplissage avait été menée au mois d'août.
L'Éthiopie affirme que l'énergie hydroélectrique produite par le barrage est vitale pour répondre aux besoins en énergie de ses 110 millions d'habitants. L'Égypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable, considère le barrage éthiopien comme une menace pour son approvisionnement en eau. Le Soudan quant à lui craint que ses propres barrages ne soient endommagés si l'Ethiopie procède au remplissage complet du GERD avant qu'un accord ne soit conclu.
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