Les Etats-Unis, la Grande Bretagne et la France ont exprimé leur opposition à la livraison chinoise des armes à la République centrafricaine et demandé à Pékin des renseignements supplémentaires car le gouvernement de Bangui est sous embargo de l’ONU depuis 2017, alors que la Russie avait obtenu une telle autorisation en 2017, a rapporté samedi RFI.
En exécution de cette prise de position occidentale, des véhicules blindés, mitrailleuses, roquettes, pistolets ou autres munitions ne rejoindront pas Bangui dans l’immédiat. Cette livraison d’armes qui devaient être données par la Chine aux forces armées centrafricaines devait d’abord obtenir l’aval du comité des sanctions de l’ONU.
La France et les Etats-Unis ont prétexté qu’il n’y avait pas de menace aérienne en Centrafrique pour justifier la livraison de certains équipements. Les Britanniques se sont émus quant à eux du transit de ces armes qui devaient traverser le Cameroun voisin sans escorte.
Mais du côté du siège new-yorkais, on minimise cette réserve. C’est une procédure classique dans une demande d’exemption d’embargo sur les armes, explique une source occidentale qui assure aussi que cette demande d’explications ne préjuge pas de l’issue de cette requête.
Les autorités chinoises ont maintenant six mois pour apporter des clarifications. La demande d’exemption pourrait alors être levée rapidement, d’autant plus qu’elle bénéficie du soutien de l’Union européenne qui entraîne les forces armées et de la MINUSCA, la mission de l’ONU en Centrafrique.
ACP/YWM/Wet
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