Les membres du conseil présidentiel et des secteurs qui y sont représentés ont signé un accord politique autour de la transition. Le document précise ses missions et le calendrier fixé.
Ce conseil a deux ans pour réussir la transition en Haïti, précise a correspondante de RFI à Port-au-Prince, Marie-André Belange. Son mandat prendra fin le 7 février 2026. D’ici là, les 9 membres du Conseil, représentants des différents courants politiques, de la société civile et du secteur privé se sont fixé trois objectifs. Désigner un Premier ministre en remplacement d’Ariel Henry. Celui ou celle qui sera choisi devra composer un gouvernement. Ceux qui en feront partie ne pourront pas se présenter aux futures élections.
Sécurité
Deuxième objectif : rétablir la sécurité. Pour y parvenir, le conseil de transition et le gouvernement s’appuieront sur un conseil national de sécurité qui sera formé d’experts nationaux, de professionnels de la diaspora et d’autres personnalités pour donner une réponse à la crise sécuritaire en Haïti.
Retour aux urnes ?
L’organe de transition promet aussi toute une série de réformes économiques, judiciaires et de lutter contre la corruption et l'impunité. Objectif final : l’organisation d’élections démocratiques, libres et inclusives afin qu’un nouveau président puisse entrer en fonction, en février 2026. Si le but est atteint, ce sera la première fois en 10 ans que les Haïtiens retourneront aux urnes.
Situation toujours aussi catastrophique
Dans le centre de la capitale, le Champs de Mars abrite le Palais National, le QG des Forces armées ainsi que des ministères. Il a été une nouvelle fois ce lundi 9 avril, le théâtre d’affrontements entre les forces de l’ordre et des gangs qui selon le quotidien Le Nouvelliste veulent faire disparaître les derniers signes de l’autorité de l’État. Toujours dans le centre, un bâtiment scolaire, le Collège Bird, a été attaqué. Et on a appris que la résidence de l'ancien député Printemps Belizaire avait été pillé puis incendié vendredi 6 avril.
Ailleurs dans l’arrondissement de Port-au-Prince, des tirs ont été entendus au carrefour de l’aéroport et à Delmas 32 – un circuit ciblé depuis plusieurs semaines par le gang de Jimmy Chérizier dit Barbecue. Des tirs également dans la commune de Croix-des-Bouquets, où le gang de Canaan a détruit ce week-end les locaux du sous-commissariat de Bon-Repos – abandonné depuis une attaque fin février.
Selon les chiffres de l’ONU consultés par le site Alter Presse, en 2023, les violences des gangs ont fait 5 000 morts. C'est plus, remarque Alter Presse, que les 3 000 personnes tuées en trois ans, au début des années 90, pendant la période du coup d’État contre Jean Bertrand Aristide.
rfi
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