Comme dans tous les pays d’Europe, le prix des carburants a fortement augmenté en Suède, où la page Facebook devenue la plus populaire du pays est celle de « bränsleupprottet », « la révolte du carburant ». Elle réunit plus de 60 000 partisans.
Peder Blohm Bokenhielm, qui a lancé ce mouvement de « la révolte du carburant », est devenu l’homme avec lequel il faut s’afficher. Invité au Parlement suédois, il a rencontré la chrétienne-démocrate Ebba Busch : « Bonjour Ebba, merci de me recevoir. Que penses-tu de la révolte du carburant ? ». Il y a quelques jours, il a été reçu par le leader des Démocrates de Suède, Jimmie Åkesson. Et de l'interroger avec insistance : « Qu’est-ce qu’ont fait les Démocrates de Suède pour faire baisser le prix des carburants, et que vont-ils faire à l’avenir ? »
Pour Jimmie Åkesson, l’exercice était facile. En effet, son grand parti d’extrême-droite a été le seul a voter contre les mesures adoptées par le Parlement suédois, notamment l’obligation de mélanger au pétrole d’autres carburants verts, mais plus chers.
Des objectifs climatiques
Pour les autres, c’est plus difficile. La Suède est en effet le pays qui a mis en place la législation la plus contraignante, afin d’atteindre ses objectifs climatiques. Mais avec des prix qui atteignent des sommets - plus de deux euros pour le diesel, un record européen - beaucoup sont tentés d’assouplir les règles.
« Bränsleupprottet », « la révolte du carburant », a déjà organisé des manifestations importantes dans tout le pays cet automne. Et son influence pourrait se faire encore plus sentir alors que les élections générales approchent. Ce sera en septembre prochain.
RFI
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