La revue de Presse de ce jeudi 28 février 2019
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Après la déclaration d’Ensemble pour le changement reconnaissant Félix Tshisekedi comme Président de la République en exigeant la décrispation politique totale, les médias s’intéressent ce jeudi aux réactions dans la classe politique et dans ce regroupement politique.
Au regard de la récente déclaration d’Ensemble, L’Observateur note que cette première force de l’opposition s’oriente vers une sortie de la coalition électorale Lamuka formée autour de l’opposant Martin Fayulu. « L’objectif pour lequel Lamuka a été créé n’est plus à l’ordre du jour » avait déclaré Delly Sesanga, cadre d’Ensemble, cité par L’Observateur. Bien avant que le vice-président de cette plate-forme, Pierre Lumbi, n’affirme que « cette dynamique du combat pour la vérité des urnes a atteint ses limites ».
De son coté, Cas-info.ca évoque « la pagaille » au sein d’Ensemble en évoquant la réaction d’un autre cadre de ce regroupement politique. Cette réaction émane de Francis Kalombo pour qui « la déclaration de Lumbi n’engage pas Katumbi qui est toujours dans Lamuka ».
« Moïse Katumbi n’a pas encore parlé. Au moment venu, il va donner sa position. Je tiens à confirmer pour vous dire, en tant que son porte-parole, Moïse Katumbi est toujours dans Lamuka. Moïse Katumbi est respectueux de sa signature. Il a signé avec les cinq autres leaders à Genève, si Moïse veut quitter Lamuka, ça serait après consultation avec les autres partenaires qui font cette force », a déclaré Francis Kalombo cité par cas-info.ca.
Pour expliquer ce climat qui caractérise actuellement ce regroupement de l’opposition, congoprofond.net évoque aussi cette controverse chez les “Katumbistes” en parlant de Gabriel Kyungu wa Kumwanza qui refuse de faire l’opposition à Felix Tshisekedi.
“Il y a opposition et il y a combat. Moi qui vous parle, je ne suis pas dans l’opposition vis-à-vis du pouvoir actuel, donc je suis dans le combat sur les grands principes, par exemple pour les droits de l’homme, de justice et de paix. Ça c’est le combat que je mène. Je ne peux pas combattre le pouvoir actuel, je me retrouve dans ce pouvoir-là. Je ne suis pas sur une liste d’une quelconque opposition. Voilà, c’est clair…”, a déclaré mercredi Gabriel Kyungu cité par cas-info.ca.
Par ailleurs, la coalition de Moïse Katumbi exclut toute participation au sein du gouvernement du nouveau régime de Tshisekedi, rapporte pour sa part Politico.cd. « Nous ne sommes pas intéressés par des postes, ni par une participation au gouvernement », a affirmé à Politico.cd sous le sceau de l’anonymat un cadre d’Ensemble.
Avec Radio Okapi
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La revue de Presse de ce mercredi 27 février 2019
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Deux sujets sont largement traités dans la presse congolaise ce mercredi : la déclaration de la plate-forme politique « Ensemble pour le changement » de Moïse Katumbi sur l’élection de Tshisekedi et la visite de ce dernier en Namibie.
« Ensemble reconnait Felix Tshisekedi comme président », titre congoprofond.net.Ce regroupement constate que « Monsieur Félix Tshisekedi a été proclamé président de la République démocratique du Congo par la CENI, validé et investi par la cour constitutionnelle,” peut-on lire dans une déclaration publiée par Pierre Lumbi, vice-président de cette structure.
« Toutefois, ce mouvement dirigé par Moïse Katumbi fustige l’accord FCC-CACH qu’il estime dépourvu de toute de légitimité. Il déplore aussi les irrégularités observées au cours du scrutin présidentiel 2018 qui affecte sa crédibilité et sa légitimité », souligne le media.
Le regroupement de Moïse Katumbi attend par ailleurs que « le président de la République Félix Tshisekedi libère les derniers prisonniers politiques dont Franck Diongo, Firmin Yangambi, et Diomi Ndongala, tout en “favorisant le retour des exilés politiques et ceux forcés à l’exil dont Moïse Katumbi, Jean Pierre Bemba et Mbusa Nyamwisi”», note de son côté kinshasatimes.cd.
Concernant la « vérité des urnes » pour laquelle se bat Martin Fayulu, candidat arrivé en deuxième position à la présidentielle du 30 décembre 2018, Pierre Lumbi a estimé mardi en conférence de presse que ce « combat a atteint ses limites », indique forumdesas.org.
« Je pense qu'à la vérité des urnes comme combat va succéder celui pour la restauration de l'Etat de droit et la consolidation de la démocratie. C'est-à-dire, c'est ce que Félix Tshisekedi devra faire pour qu'en 2023 ce qui s'est passé en 2006, 2011 et 2018 ne puisse plus se reproduire. Ça c'est le combat que nous devons mener. Et si Félix a encore le réflexe que nous avions ensemble pour un Etat de droit, probablement des convergences sont possibles », a déclaré l’ex-directeur de campagne de Martin Fayulu.
Fort de ses 66 députés nationaux et 97 députés provinciaux, Ensemble se pose en première force de l’opposition et convie les principaux leaders de Lamuka, plate-forme électorale de soutien à Fayulu, à « procéder à une évaluation de l'action menée jusqu'ici et à décider de sa nouvelle orientation ».
Tshisekedi en Namibie
Félix Antoine Tshisekedi, en sa double qualité de Chef de l’Etat de la République Démocratique du Congo et de 2eme vice-président de l’Union Africaine, est en visite officielle en Namibie depuis mardi 26 février 2019, en compagnie de son épouse, auprès de son homologue Hagge Geingob, qui est en même temps président en exercice de la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique Australe).
Réagissant aux allégations de corruption qui entourent l’élection imminente de gouverneurs et des sénateurs, le président congolais a déclaré à la presse à Windhoek « son intention d’initier une réflexion, au niveau du Parlement, pour un changement de mode de vote de cette catégorie d’élus. A son avis, l’unique moyen d’éradiquer le monnayage de ce type d’élections est de permettre au souverain primaire d’élire directement les sénateurs et gouverneurs de provinces », rapporte lephareonline.net.
A la question d’un journaliste qui cherchait à connaitre la démarcation qui existe entre son pouvoir et celui de Joseph Kabila, Felix Tshisekedi a répondu : “Je ne comprends pas du tout cette invitation à me démarquer du pouvoir de Kabila, parce que le pouvoir de Kabila a fait son temps et maintenant c’est le mien qui commence, donc il n’y a pas de démarcation à faire, j’ai amené ma méthode et je vais vous dire comment est-ce qu’elle est déjà en train de faire ses effets”, relève 7sur7.cd. Félix Tshisekedi a ensuite fait état de l’ouverture de la télévision publique à l’opposition et des sanctions qui sont prises contre les membres des forces de l’ordre auteurs des violations des droits de l’homme.
Enfin, concernant l’accord qu’il aurait passé avec le camp de Joseph Kabila, Felix Tshisekedi a déclaré que « s’il y a un deal aujourd’hui, c’est un deal pour que l’alternance se fasse pacifiquement. Il y a eu cette attente et elle s’est faite pacifiquement pour qu’après les élections législatives et la majorité qui s’en est dégagée qu’il y ait une coalition avec le camp de Monsieur Kabila, le camp sortant. Jusqu’ici, c’est cet accord, si on peut l’appeler deal, c’est cela le deal qu’on peut dire avoir fait pour le Congo », mentionne actualite.cd.
Avec Radio Okapi
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La Revue de Presse de ce lundi 25 février 2019
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La presse de Kinshasa parue ce lundi commente la disparition du secrétaire général du Parti lumumbiste unifié (PALU).
L’autorité morale du parti Lumubiste unifié, Antoine Gizenga est mort dimanche 24 février matin à Kinshasa à l’âge de 93 ans, rapporte 7sur7.cd.
Proche de Patrice-Emery Lumumba, Antoine Gizenga a été Vice-Premier ministre en 1960 et 1961 et Premier ministre de la rébellion Simba en 1961, rapporte Congoprofond.net.
Il devient Premier ministre sous Joseph Kabila et démissionne de ce poste deux ans plus tard à cause des problèmes de santé, indique le site web.
Pour La Prospérité, Antoine Gizenga est un héritage pour les générations futures à travers son combat politique, sa constance dans la lutte, et son sens élevé de savoir-vivre. Le journal constate que la RDC ne cesse de perdre ses icônes, ses grands baobabs, ses modèles en matière de démocratie, de la lutte pour l’instauration d’un Etat de droit et surtout contre l’impérialisme.
Le quotidien cite Jean-Marie Justin Bomboko, Etienne Tshisekedi, Arthur Z’Ahidi Ngoma et Yerodia Abdoulaye Ndombassi qui sont rejoints par Antoine Gizenga.
D’ailleurs, Forum des As compare Yerodia Ndombasi à Gizenga et titre : « Yerodia-Gizenga : même combat ».
Avec le décès de Yerodia et Gizenga, commente le tabloïd, la RDC a perdu les deux dernières figures tutélaires et emblématiques du combat pour la libération du joug néocolonial. L'un et l'autre renvoient aux luttes de la décennie 60 pour une indépendance véritable, note le journal.
Pour Le Phare, la Majorité présidentielle, devenue Majorité parlementaire vient de perdre un fidèle allié.
Le patriarche s’en est allé, laissant derrière lui de profondes fissures au sein de son parti. Beaucoup craignent une implosion du PALU avec plusieurs ailes dissidentes pilotées par tous ceux qui se donnaient déjà, de son vivant, des coups à répétition en-dessous de la ceinture, conclut le quotidien.
Certains tabloïds reviennent sur les témoignages des acteurs politiques qui ont connus Antoine Gizenga.
Lambert Mende retient d’Antoine Gizenga « sa loyauté, la fidélité à la l’idéal de libération et à l’idéal nationaliste et patriotique dans ce pays dont il faut réellement faire un exemple pour toutes les générations si on veut construire quelque chose qui vaille la peine », renseigne Actualite.cd.
Pour Henri-Thomas Lokondo, rapporte Le Potentiel, c’est un monument et une mythique personnalité de l’histoire politique du Congo qui vient de partir, l’exemple suprême de la fidélité dans l’action de l’unité nationale et de l’indépendance totale de notre pays.
Des orientations de Joseph Kabila aux députés du FCC
Les journaux kinois reviennent aussi sur la rencontre entre Joseph Kabila, autorité morale du Front commun pour le Congo (FCC) et les élus de cette plateforme dimanche au parc de la N’sele.
Au cours de cette rencontre, renseigne Forum des As, Joseph Kabila a donné des orientations claires à tous les élus battant pavillon FCC. Il leur a donc demandé de poursuivre " les défis qui étaient les siens comme Chef de l'État, à savoir la défense de la souveraineté et de l'indépendance, la stabilité du pays et de ses institutions, et la consolidation de la paix et la sécurité nationale, gage du développement socio-économique et du bien-être de la population".
Il leur a demandé aussi d'avoir le courage d'initier des réformes, mêmes constitutionnelles, détaille le quotidien.
Le coordonnateur du comité stratégique du Front Commun pour le Congo, Néhémie Mwilanya a déclaré que le FCC est actuellement la plus grande force politique en RDC, indique 7sur7.cd.
Le Front Commun pour le Congo compte 341 Députés nationaux à l’Assemblée nationale et constitue, par conséquent, la nouvelle majorité parlementaire par laquelle sortira le prochain Premier ministre, détaille La Prospérité.
Pour Néhémie Mwilanya, le débat n’existe pas au sujet de l’existence ou pas d’une majorité parlementaire, fait remarquer Actualite.cd.
En décrétant le FCC comme « Majorité parlementaire » à Kingakati, la constitution a été violée, analyse Le Potentiel.
Modeste Mutinga, président de l’Alliance pour l’alternance démocratique (AAD), est d’avis qu’à Kingakati, le FCC a nettement violé la Constitution. Il recommande au chef de l’État de nommer un informateur ; aucun parti ou regroupement politique n’ayant, selon lui, atteint la majorité dans la nouvelle Assemblée nationale, conclut le tabloïd.
Avec Radio Okapi
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La revue de Presse de ce mardi 26 février 2019
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Les journaux kinois s’intéressent ce mardi à la déclaration de l'Envoyé spécial des Etats-Unis pour la Région des Grands Lacs, J. Peter Pham, à l'occasion de sa visite à Kinshasa, en RDC, du 21 au 25 février.
Peter Pham s’est félicité lundi 25 février de récentes sanctions américaines infligées à cinq personnalités congolaises dont Corneille Nangaa, président de la CENI, rapporte Actualite.cd. Il précise que ces sanctions visent à lutter contre la corruption telle que le prône le président de la République, Félix Tshisekedi, ajoute le site web.
Dans ce même ordre d’idée, La Prospérité fait remarquer que Peter Pham entrevoit les sanctions des USA comme soutien à Tshisekedi pour lutter contre la corruption. En même temps, le représentant de Donald Trump dans la région des Grands Lacs a sous-tendu que les personnalités sanctionnées étaient responsables de la corruption, liée aux élections, qui remonte à 2016, bien avant la tenue des scrutins qui ont eu lieu le 30 décembre 2018, rapporte le quotidien.
Pour rappel, Corneille Nangaa, Aubin Minaku, Norbert Basengezi…ont été sanctionnés par les Etats-Unis pour plusieurs griefs entre autres corruption et enrichissement illicite, renseigne 7sur7.cd.
Peter Pham signale également que son pays s’impatiente de travailler avec le nouveau gouvernement de la RDC, note pour sa part Cas-Info.ca.
L'Envoyé spécial des Etats-Unis pour la Région des Grands Lacs a, en outré, signifié que l’administration Trump est prête à recevoir le Président Tshisekedi « lorsqu’il est prêt à se rendre à Washington », indique Africanews.
« Nous sommes prêts à travailler avec lui et son gouvernement pour créer un avenir pacifique et plus prospère pour le peuple rd-congolais », a souligné Peter Pham dont les propos sont repris par le tabloïd.
L’émissaire de Donald Trump dans les Grands Lacs a indiqué que son pays était fortement impressionné par les premiers actes du mandat de Félix Tshisekedi notamment contre des antivaleurs telles que la corruption, mais aussi pour son souci de transparence dans la gestion de la chose publique, sa détermination à faire respecter scrupuleusement les droits de l’homme, renseigne Le Phare.
En 30 jours, a-t-il reconnu, le nouveau chef de l’Etat a donné des signaux forts de changement de gouvernance au sommet de l’Etat, conclut le journal.
La conférence de presse polémique du cardinal Monsengwo
Les journaux de Kinshasa commentent, dans un autre registre, la conférence de presse du cardinal Laurent Monsengwo, tenue lundi 25 février à Bruxelles.
Pour l’ancien archevêque de Kinshasa Mgr Laurent Mosengwo Pasinya, rapporte 7sur7.cd, c’est bel et bien le leader de la coalition de l’opposition Lamuka, Martin Fayulu Madidi qui a remporté l’élection présidentielle du 30 décembre dernier.
Comme le reste des responsables de l’Église Catholique à Kinshasa, rappelle Cas-info.ca, le cardinal Monsengwo se base sur les données récoltées par la mission d’observation catholique lors des élections.
Africanews note que les élections du 30 décembre 2018 dont les résultats, jugés « non conformes à la vérité » par l’assemblée des évêques catholiques, ne font pas l’unanimité au sein de la classe politique.
Avec Radio Okapi
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La revue de Presse de ce vendredi 22 février 2019
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Le climat au sein du regroupement politique Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi et le reversement au trésor public du reliquat des frais de mission du Président Félix-Antoine Tshisekedi occupent le haut du pavé de la presse en ligne de ce matin du vendredi 22 février 2019.
« Ensemble pour le Changement va clarifier sa position sur la situation post-électorale le dimanche 24 février », titre Actualité.cd qui relaie un communiqué de Pierre Lumbi, vice-président de cette plate-forme politique.
Selon ce média, Ensemble pour le Changement, piloté par Moïse Katumbi, se définit toujours comme membre de la coalition Lamuka et se désolidarise des positions prises notamment par Gabriel Kyungu et Christophe Lutundala. Ces derniers considèrent que Lamuka n’existe plus étant donné qu’il n’était qu’une plateforme électorale, précise Actualité.cd.
Ce qui fait dire à Politico.cd qu’il existe des fortes divergences au sein de la coalition Lamuka. Le site rappelle par exemple la dernière sortie médiatique de Christophe Lutundula, cadre d’Ensemble pour le changement qui a affirmé sur la radio Top Congo que « la coalition Lamuka, plateforme électorale n’existe plus depuis la présidentielle », avant d’expliquer que « Lamuka a été créé par un accord politique pour l’élection présidentielle. Le mandat de Lamuka est terminé ».
Politico.cd reprend par ailleurs la virulente réaction de Fidèle Babala, secrétaire général du Mouvement de Libération du Congo qui a dit sur la même radio que « Lutundula oublie que les élections continuent ». Allusion faite aux élections des sénateurs et des gouverneurs qui auront lieu dans quelques jours. Voilà « Toute la raison d’être d’une plate-forme électorale », conclut Fidèle Babala cité par le média.
Au regard de toutes ces contradictions, Cas-info.ca évoque la pagaille au sein d’Ensemble.
L’autre sujet qui a intéressé les médias en ligne de Kinshasa, c’est la remise au trésor public du reliquat des frais de mission du Président Félix-Antoine Tshisekedi. 163 000 dollars, c’est le montant que Félix Tshisekedi a reversé au trésor public, après sa tournée sous-régionale, renseigne un document de la banque centrale du 19 février dernier lu par Cas-info.ca.
Ce document intitulé « reversement des frais de représentation de la présidence de la République » indique qu’il s’agit des frais de mission et de représentation de Félix Tshisekedi en Angola, Kenya, Éthiopie et République du Congo, précise ce journal en ligne.
7sur7.cd affirme que le nouveau président RD Congolais, Félix Tshisekedi, a fait de la lutte anti-corruption l’une de ses priorités, et a posé un geste fort qui a fait réagir l’acteur politique Adam Bombole. Ce dernier a déclaré sur Twitter disant que c'est « du jamais vu depuis l’époque du président Kasa-Vubu. Un exemple à suivre ! »
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